(New York) Les cours du pétrole se sont repliés en fin de séance, dans la dernière ligne droite d’une semaine mouvementée marquée par une hausse des stocks de brut aux États-Unis, des prévisions de l’OPEP plus favorables pour la demande et une hausse des taux obligataires.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 69,22 dollars, en repli de 41 cents ou 0,58 % à Londres.

À New York, le baril américain de WTI pour avril a lâché 0,62 % ou 41 cents également à 65,61 dollars.

« Les cours ont perdu de l’allant alors qu’on s’est rapproché du week-end en s’inquiétant de la hausse des taux d’intérêt et du processus de remise en route des raffineries », a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.

Les taux sur les bons du Trésor américain à 10 ans sont repartis à la hausse vendredi pour franchir 1,64 % en séance, un plus haut depuis un an.

« Il y a eu aussi des prises de bénéfices » en attendant de savoir comment les raffineries américaines vont renouer avec l’activité, alors qu’elles ont été arrêtées pendant la vague de froid de mi-février et qu’elles entrent maintenant dans leur saison de maintenance, a encore noté Phil Flynn.

Mais les cours du brut « gardent les sommets de lundi en ligne de mire », a néanmoins assuré Jeffrey Halley, analyste de Oanda.

Le WTI a en effet atteint 67,98 dollars le baril en tout début de semaine, une première depuis octobre 2018. Le même jour, le Brent a franchi brièvement la barre des 70 dollars, s’approchant de son précédent record du 8 janvier 2020.

Vendredi, les investisseurs se sont appuyés notamment sur les données partagées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) la veille. Dans son dernier rapport mensuel, le cartel a ajusté à la hausse ses prévisions de rebond de la demande mondiale d’or noir cette année.

Celui-ci est désormais attendu à quelque 5,9 millions de barils (mbj) par jour pour atteindre 96,3 mbj.

« L’amélioration des perspectives économiques s’inscrit dans un cocktail favorable dont les ingrédients sont le déploiement des vaccins, un plan de relance massif aux États-Unis et la perspective d’un assouplissement des confinements », a commenté Stephen Brennock, de PVM.

De quoi « fournir une base solide pour la reprise de la demande de pétrole en 2021 » selon lui.