(New York) Les cours du pétrole ont battu en retraite après de niveaux records atteints mardi en matinée, pour terminer proches de l’équilibre, alors que la reprise de la production américaine est plutôt lente au sortir d’une vague de froid extrême.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a avancé de 13 cents ou 0,20 % à Londres par rapport à la clôture de lundi, à 65,37 dollars.

Le baril américain de WTI pour le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, est resté proche de l’équilibre à 61,67 dollars (-0,04 % ou -3 cents).

À respectivement 66,79 dollars et 63,00 dollars le baril, les deux contrats de référence avaient touché plus tôt dans la journée des niveaux plus vus depuis le 8 janvier 2020.

Plusieurs analystes soulignaient l’importance des répercussions sur la production américaine de la vague de froid arctique qui a frappé la semaine dernière l’État du Texas, poumon énergétique américain.

La reprise sera « lente », avertit par exemple Tamas Varga, analyste de PVM.

Mais selon John Kilduff, d’Again Capital, « il y a aussi l’idée que les raffineries vont rapidement retourner en fonction et que l’essentiel de la production perdue la semaine dernière va être retour ».  

Les investisseurs ont également pris connaissance de notes plus optimistes sur la reprise économique, importante pour la demande mondiale de brut, par Goldman Sachs et Morgan Stanley.

Par ailleurs, la relation entre les États-Unis et l’Iran est suivie de près par le marché et chaque accroc qui éloigne Téhéran et Washington retarde d’autant le retour sur le marché de la production iranienne, ce qui participe à la montée des cours.

Deux évènements principaux ont eu lieu lundi : l’annonce par l’ayatollah Ali Khamenei que l’Iran pourrait enrichir de l’uranium à 60 % en cas de besoin et les tirs de roquettes en direction de l’ambassade des États-Unis à Bagdad, en Irak, dont l’Iran est tenu pour « responsable » selon les États-Unis.

Le marché attend enfin les suites de la politique de contrôle de l’offre par l’OPEP+, le club de vingt-trois producteurs composé des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de dix alliés, dont la Russie, qui se réunit la semaine prochaine.