(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mardi, au terme d’une séance volatile après un long week-end, même si le Dow Jones a touché un nouveau record.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a terminé en hausse de 0,20 % à 31 522,75 points, un nouveau sommet.

Le NASDAQ, à forte concentration technologique, s’est replié de 0,34 %, pour la première fois depuis trois séances, à 14 047,50 points. Le S&P 500 a lâché 0,06 % à 3932,59 points.

L’indice composé S&P/TSX a gagné 32,29 points clôturer au niveau record de 18 492,50 points. Il a grimpé jusqu’à 18 679,68 points en cours de séance.

Le secteur torontois de l’énergie a avancé de près de 3 %, soutenu par les cours du pétrole brut et du gaz naturel.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 78,84 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 78,67 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 58 cents US à 60,05 $ US le baril, tandis que celui de l’or a cédé 24,20 $ US à 1799,00 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est emparé de 4,6 cents US à 3,83 $ US la livre.

Le marché des contrats à terme a commencé la journée en force, dans l’anticipation que la solide hausse observée lundi en Europe suivrait en Amérique du Nord.

« Nous avons eu une bonne ouverture et elle semble s’être un peu atténuée au cours de la journée, mais il n’y a pas grand-chose à craindre pour les investisseurs en ce moment », a estimé Greg Taylor, directeur des investissements chez Purpose Investments.

Les marchés sont plus calmes qu’au cours des dernières semaines, a-t-il observé, alors que les gens se préparent à accueillir le prochain plan de relance budgétaire américain, suivent l’amélioration des nouvelles entourant les vaccins et le virus aux États-Unis. Ils constatent en outre que le marché obligataire est en plein essor, le taux des bons du Trésor américain dépassant 1,31 %.

« Ils ont presque atteint un sommet d’un an et je pense que c’est un signe que les choses s’améliorent », a affirmé M. Taylor lors d’une entrevue.

« Et puis, nous commençons à attirer davantage de gens optimistes quant à la reprise et à la croissance des marchés. »

Les investisseurs sont contents que le procès en destitution de l’ancien président américain Donald Trump soit terminé, de sorte que le Congrès puisse revenir à son plan de relance qui devrait maintenant être plus important que prévu initialement.

En séance, les trois indices new-yorkais étaient en route pour de nouveaux records avant de s’affaiblir alors que les rendements sur les bons du Trésor à dix ans ont nettement grimpé, soulignant des craintes d’inflation, notaient les analystes de Wells Fargo.

Ainsi le rendement à 10 ans sur les bons du Trésor a fortement accéléré, grimpant de près de 8 %, à 1,3023 % contre 1,2082 % à la dernière clôture, au plus haut depuis fin février 2020.

Parmi les 11 secteurs du S&P 500, seuls trois étaient en hausse, notamment les banques (+1,77 %) et surtout l’énergie (+2,26 %) avec la hausse des prix du brut et la vague de froid qui a saisi le centre des États-Unis.

Pour les analystes de Schwab, le fond du marché des actions reste optimiste « porté par les progrès sur le déploiement des vaccins anti-COVID-19 et sur l’évolution des cas, ainsi que par des politiques budgétaires et monétaires très accommodantes ».

Sur le plan des données économiques, la semaine est bien partie avec la hausse inattendue en février de l’activité manufacturière dans la région très industrielle de New York. À 12,1 points, ce baromètre est à son niveau le plus élevé en sept mois.

Au rang des actions, Palantir, le groupe d’analyses de données et de renseignements introduit à la bourse en septembre, a dégringolé de 12,75 %. Bien que la licorne ait annoncé un premier profit annuel au-dessus des prévisions, les investisseurs doutaient de la progression de la clientèle de Palantir cette année.

Le groupe d’alcools et de spiritueux Constellation Brands voyait son titre se replier de presque 4 % après être grimpé fortement la semaine dernière, alors que le fabricant des bières Corona est l’objet d’une offre d’achat restreinte non sollicitée par TRC Capital.

Apple lâchait 1,61 % après que Nissan a démenti être en discussions avec le groupe technologique pour construire des voitures électriques autonomes.

La firme à la pomme fait aussi face au projet qu’aurait Facebook (+1,28 %), selon des informations de presse, de fabriquer une montre intelligente, qui serait la rivale de l’Apple Watch.

Les groupes pétroliers BP (+5,80 %) et Chevron (+2,05 %) étaient salués pour un investissement dans la géothermie.