(New York) Bank of New York Mellon, la plus vieille banque des États-Unis, se lance dans le dernier produit financier à la mode, le bitcoin : l’établissement a annoncé jeudi qu’il prévoyait de gérer les actifs numériques pour le compte de ses clients.

Les devises virtuelles sont particulièrement en vogue actuellement, le patron d’Uber ayant aussi souligné jeudi qu’il pourrait à terme les accepter comme moyen de paiement.  

« De la même façon que nous acceptons toutes formes de monnaies locales, nous allons examiner si les cryptomonnaies et/ou le bitcoin pourraient être utilisés pour faire des transactions », a déclaré Dara Khosrowshahi sur la chaîne CNBC.   

Fondée en 1784, la société BNY Mellon a créé une nouvelle unité dédiée aux cryptomonnaies, et travaille actuellement sur le développement d’une plateforme pouvant les conserver et les administrer.

« BNY Mellon est fière d’être la première grande banque mondiale à annoncer son intention de fournir un service intégré pour les actifs numériques », a déclaré Roman Regelman, responsable des services numériques chez BNY Mellon.  

« La demande croissante des clients pour les actifs numériques, la maturité des solutions avancées et la clarification de la réglementation nous offrent une formidable opportunité d’étendre nos offres de services actuelles à ce domaine émergent », a-t-il ajouté.  

La banque doit encore obtenir certaines approbations, mais espère lancer son service dans l’année.  

Le bitcoin garde pourtant une réputation sulfureuse.

Si certains spéculateurs n’hésitent pas à parier sur ses fluctuations sur les marchés et diverses plateformes en ligne, aucune grande banque centrale ne reconnait le bitcoin comme une devise à part entière.

Créée par des anonymes et gérée par un réseau décentralisé, la monnaie virtuelle est particulièrement volatile.  Cette instabilité et l’anonymat qu’elle procure à ses utilisateurs sont mal accueillis par les autorités, qui appellent à une plus stricte régulation.