(Paris) Les marchés européens ont laissé quelques forces mercredi à la clôture après une entame de février en très forte hausse, focalisés sur l’inflation aux États-Unis.

Peu avant la clôture, « l’humeur ambiante est devenue un peu plus sombre à mesure que les entreprises technologiques américaines perdaient des forces en Bourse », souligne David Madden, analyste pour CMC Markets UK.

À la clôture, Paris a perdu 0,36 %, Francfort 0,56 %, Milan 0,15 %, et Londres 0,11 %. Wall Street reculait de son côté à la mi-séance vers 12 h 10, après avoir ouvert en hausse : le Dow Jones lâchait 0,10 %, le S&P 500 0,30 %, et le NASDAQ, à forte coloration technologique, 0,56 %.

Malgré ces reculs, les indices sont en très forte hausse depuis le début du mois, affichant +5 % à Paris, +3,7 % à Francfort, +7,8 % à Milan…

Attendue comme l’indicateur économique du jour, l’inflation aux États-Unis a accéléré de 0,3 % sur un mois en janvier, selon l’indice CPI publié mercredi, moins toutefois que le +0,4 % attendu par les analystes.

« L’inflation est tranquille », a résumé Chris Low, économiste en chef de FHN Financial aux États-Unis.

De quoi apaiser les craintes de voir la hausse des prix devenir incontrôlable aux États-Unis. L’inflation y est particulièrement scrutée depuis la mise en place de plans d’aide très ambitieux du gouvernement et de la banque centrale en pleine pandémie.

Les investisseurs se demandent en particulier si l’arrivée imminente d’un nouveau plan de relance de 1900 milliards de dollars ne risque pas d’entraîner une surchauffe de l’économie et une hausse des prix.

La crainte d’une hausse de l’inflation a déjà « fait remonter le rendement des bons du Trésor américain », et les acteurs du marché craignent que cela « ne finisse par affecter les actions », indique Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

AstraZeneca hermétique à l’OMS

Le laboratoire pharmaceutique a reculé (-0,89 % à 7247,00 pence). Il n’a pas profité d’un avis de l’OMS estimant que son vaccin contre la COVID-19 était valable pour les plus de 65 ans, ni de l’annonce d’un partenariat avec une société allemande pour augmenter sa production en Europe.

Faux pas pour Delivery Hero 

Le livreur allemand de repas à domicile (-2,96 % à 129,35 euros) a fini en queue du Dax. Il a fait état mercredi d’un quasi-doublement de ses ventes en 2020, en ayant profité des confinements liés à la pandémie de la COVID-19, mais cette jeune pousse reste fortement déficitaire.

Thyssenkrupp divise sa dette

L’aciériste (+6,44 % à 10,58 euros sur le MDax) a divisé par trois sa perte nette au premier trimestre 2020/2021 sur un an, grâce à une « reprise » de ses activités industrielles, le conduisant à relever ses prévisions pour l’année en cours.

La finance jubile

À Paris, Société Générale a pris 2,85 % à 17,90 euros avec ses résultats dépassant les attentes sur le quatrième trimestre malgré une perte nette de 258 millions d’euros sur l’année.

Natixis a grimpé de 7,51 % à 3,98 euros. Sa maison-mère, le groupe bancaire mutualiste BPCE, prévoit de racheter pour presque 4 milliards d’euros le solde du capital en vue de la retirer de la Bourse.

Deutsche Bank a également avancé de 1,48 % à 8,77 euros, et Standard Chartered de 1,60 % à 463,00 pence.

Du côté des devises et du pétrole

Vers 12 h 10, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 0,65 % à Londres par rapport à la clôture de mardi, à 61,49 dollars.  Le baril américain de WTI pour le mois de mars prenait 0,27 % à 58,52 dollars.

L’euro gagnait 0,08 % face au dollar, à 1,2129 dollar pour un euro.