(New York et Toronto) La Bourse de New York a clôturé vendredi sur une note hautement positive, signant, avec des records, sa meilleure semaine depuis deux mois, aidée par la perspective d’un massif plan de soutien économique américain.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a avancé de 0,30 % à 31 148,24 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a avancé de 0,57 % à 13 856,30 points, un nouveau record après celui de la veille. Le S&P 500 a gagné 0,39 % pour s’inscrire aussi à un nouveau sommet à 3886,83 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse pour une cinquième séance consécutive, mettant fin à sa meilleure semaine en dix mois. Le marché a notamment profité de l’optimisme des investisseurs, malgré la publication de décevants chiffres sur le marché du travail.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 93,93 points pour terminer la séance avec 18 135,90 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 78,27 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 77,95 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 62 cents US à 56,85 $ US le baril, tandis que celui de l’or a grimpé de 21,80 $ US à 1813,00 $ US l’once. Le prix du cuivre a quant à lui bondi de 7,3 cents US pour terminer la séance près de 3,63 $ US la livre.

Le marché « était très enthousiaste sur le stimulus qui pourrait être rapidement adopté », a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

« On dirait que le plan Biden va être approuvé », a-t-il ajouté alors que le soutien massif de 1900 milliards de dollars pourrait être adopté par une procédure de vote simple au Congrès pour contourner l’opposition républicaine et gagner du temps sur le vote.  

Le président Joe Biden a promis vendredi d’« agir vite » face « à la douleur du pays », dont l’économie a été abattue par la pandémie de COVID-19.

Les marchés ont aussi digéré un rapport de l’emploi mitigé pour janvier.

Le taux de chômage a certes baissé à 6,3 %, mais pour des raisons techniques, tandis que de modestes créations d’emplois (+49 000) sont revenues après de fortes révisions à la baisse pour les mois précédents. « Ce n’était pas un très bon rapport sur l’emploi, mais pas vraiment mauvais non plus », a observé Peter Cardillo.

« Il y a encore beaucoup de personnes sans emplois et cela donne plus de cartes aux démocrates » pour faire adopter le stimulus au Congrès, a encore indiqué l’analyste.

Dix des onze secteurs du S&P ont terminé en hausse, menés par les matériaux, les services de communication et l’énergie.

Sur la semaine, le Dow Jones est en hausse de 3,89 %, le NASDAQ de 6 % et le S&P 500, plus représentatif de l’ensemble du marché américain, de 4,65 %, les plus solides hausses depuis novembre.

Parmi les actions du jour, le titre des vélos d’appartement connectés Peloton a perdu presque 6 % malgré de bons résultats. Le groupe a aussi fait état de problèmes de stocks et de retards de livraison de ses engins ultra-populaires avec la pandémie.

Novavax et Johnson & Johnson qui ont demandé l’autorisation de leurs vaccins aux États-Unis ont grimpé respectivement de 3,30 % et de 1,52 %.

GameStop, au centre d’une poussée spéculative la semaine dernière, a repris un peu d’allant après plusieurs séances contrastées (+19,20 %).

Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans sur les bons du Trésor gagnait du terrain à 1,1687 % contre 1,1392 %, au plus haut depuis mars.