(New York, Toronto) La Bourse de New York a fini vendredi en ordre dispersé, concluant ainsi sans direction une semaine marquée par l’investiture de Joe Biden comme président des États-Unis et de nouveaux records pour les grands indices boursiers.

Le NASDAQ, porté par de grands noms de la technologie comme Apple, a atteint un nouveau plus haut à 13 543,06 points, en hausse de 0,09 %.  

Le Dow Jones Industrial Average a en revanche baissé de 0,57 % à 30 996,98 points, tout comme l’indice élargi S&P 500, qui a perdu 0,30 % à 3841,47 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a pris 0,6 %, le NASDAQ est monté de 4,2 % et le S&P 500 de 2 %.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a pour sa part cédé 70,29 points pour terminer la journée avec 17 845,91 points. Il cumule ainsi un recul de 63 points sur l’ensemble de la semaine, mais montre une croissance de 2,4 % depuis le début janvier.

Le secteur de l’énergie a été le principal perdant vendredi, avec un recul de 2,1 %. Dans l’ensemble, sept des onze secteurs du TSX ont reculé au cours de la séance.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 78,64 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 79,20 cents US de la veille.

Selon Patrick O’Hare, de la maison de courtage Briefing, « le marché est soutenu par un fort élan et le sentiment que la situation va s’améliorer » aussi bien sur le plan économique que sur le front sanitaire.

Les milieux financiers sont enthousiastes à l’idée des mesures d’aide d’urgence promises par le nouveau locataire de la Maison-Blanche, qui sont censées relancer la consommation et doper l’investissement.

Les motifs d’inquiétude restent pourtant nombreux pour le marché, au premier rang desquels les nouvelles restrictions qu’envisagent plusieurs pays européens pour faire face au variant britannique du coronavirus.

Le premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson a déclaré vendredi que ce variant, plus contagieux, semblait également être lié à une plus forte mortalité.

Les investisseurs s’interrogent aussi sur une possible surévaluation du marché boursier, qui progresse plus rapidement que les profits des entreprises, ce qui laisse anticiper une correction à la baisse.

« Malgré toutes les rumeurs sur le fait que le marché est sur le point de reculer, cela ne se produit pas », note toutefois M. O’Hare.

Parmi les valeurs du jour, IBM a plongé de 9,91 %. Le géant de l’informatique a publié jeudi soir des revenus décevants pour le dernier trimestre 2020 dans un contexte d’incertitude, qui décourage de nombreux clients de signer des accords de long terme pour l’achat de logiciels.

Intel a reculé de 9,29 %. Le fabricant de puces technologiques, qui a fait part jeudi soir d’un chiffre d’affaires records en 2020, a assuré ne pas vouloir changer de stratégie économique, ce qui augure de potentielles tensions en 2021 avec le financier activiste Dan Loeb, qui réclame une scission du groupe.

La saison des résultats se poursuivra la semaine prochaine à Wall Street, où Apple et Facebook publieront notamment leur bilan de santé trimestriel.  

Le croisiériste Carnival a reculé de 2,51 % après avoir annoncé l’annulation de ses voyages au départ des États-Unis jusque fin avril et de ses activités australiennes jusqu’au 19 mai. Des itinéraires européens ont aussi été annulés.

La chaîne américaine de magasins de jeux vidéo GameStop a vu son action monter en flèche à Wall Street (+51,08 %), vraisemblablement poussée par des achats massifs d’investisseurs ayant parié à la baisse sur le titre.

Climate Real Impact Solutions a bondi de 64,92 %, bénéficiant de l’annonce de sa fusion imminente avec EVgo, une jeune entreprise californienne spécialisée dans la construction de bornes de recharge électrique.

Au rang des indicateurs, les ventes de logements anciens ont atteint en 2020 leur niveau le plus haut depuis 2006, a annoncé vendredi la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR).