(New York) Les prix du pétrole ont poursuivi leur ascension mercredi, atteignant de plus hauts niveaux depuis fin février 2020, au lendemain de l’annonce d’une coupe importante de l’Arabie saoudite dans sa production d’or noir tandis que le reste de l’OPEP+ n’augmentera la sienne qu’à la marge les mois prochains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 1,49 % ou 80 cents par rapport à la clôture de mardi, à 54,30 dollars. À Londres en matinée, il avait touché 54,63 dollars, un prix plus vu depuis le 26 février 2020.

Le baril américain de WTI pour le mois de février a grimpé de son côté de 1,40 % ou 70 cents, à 50,63 dollars, un plus haut depuis fin février.

« Les prix du pétrole rebondissent après les résultats inattendus de la réunion de l’OPEP+ », a observé Carlo Alberto De Casa, analyste d’Activtrades.

À l’issue de deux jours de discussions, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires ont fini par trouver un compromis mardi, autorisant seuls la Russie et le Kazakhstan à légèrement augmenter leur production d’or noir au cours du premier trimestre.

Le volume retiré volontairement du marché depuis le printemps 2020 par cette alliance dite OPEP+ passera de 7,2 millions de barils par jour (mbj) en janvier à 7,125 mbj en février puis 7,05 mbj en mars, a annoncé le cartel en conclusion de leur premier sommet ministériel de 2021.

Mais « la véritable surprise a été l’annonce par l’Arabie saoudite d’une réduction volontaire d’un million de barils par jour qui sera mise en place au cours des deux prochains mois », a ajouté l’analyste d’Activtrades, de quoi rendre les marchés « enthousiastes ».

« Plutôt que d’être prise pour ce qu’elle est — un signe d’affaiblissement de la demande — la surprise saoudienne a fait monter les prix du pétrole en flèche », a souligné Stephen Brennock, de PVM.

Les prix des deux contrats de référence s’étaient déjà appréciés de près de 5 % mardi.

La hausse était également alimentée par les données publiées mercredi par l’Agence américaine d’Information sur l’Énergie (EIA) qui montrent que les stocks commerciaux de brut américain se sont réduits de 8 millions de barils (MB) pour la dernière semaine de 2020, davantage que ne le prévoyaient les analystes.