(New York) La Bourse de New York a clos, sur une note calme vendredi, une année 2021 excellente, en dépit du variant Omicron, avec un bond de 27 % pour l’indice élargi S&P 500, le plus représentatif du marché américain.

Sur l’année, l’indice Dow Jones a engrangé 18,7 % et 21,3 % pour le NASDAQ, qui concentre les valeurs technologiques.

Vendredi, dans un marché très limité, l’indice Dow Jones a terminé en repli de 0,16 % à 36 338,30 points. Le NASDAQ a lâché 0,61 % à 15 644,97 points et le S&P 500 0,26 % à 4766,18 points.

« Cette année a été, de façon surprenante, bonne pour les investisseurs », a commenté Art Hogan de National Securities.

Les indices ont été dopés en 2021 par les progrès dans la lutte contre la pandémie et par des politiques monétaires généreuses.

L’argent a continué d’affluer sur les marchés, à la recherche de rémunération après quasiment 12 ans de taux d’intérêt ultra-bas, et avec les aides nombreuses du gouvernement aux entreprises, aux banques et aux ménages pour contrer l’impact de la COVID-19.

« 2021 aura été une très bonne année. La progression du S&P 500 est la 11e plus forte depuis la Seconde Guerre mondiale », a indiqué Sam Stovall, spécialiste des statistiques boursières et analyste à CFRA.

« Le marché a connu 70 records, c’est le plus fort score depuis 1954 et 1955 où il y avait eu 77 sommets », a-t-il ajouté.

Comme en 2020, le secteur de la technologie a tiré la hausse avec des gagnants comme Google qui sur l’année a grimpé de plus de 60 % (2893,59 %, -0,91 % vendredi) ou encore Apple qui a gonflé de 34 % en 2021.  

Le fabricant d’iPhone flirte avec la barre des 3000 milliards de dollars de capitalisation à Wall Street, ce qui serait une première historique.  

 Tesla n’est pas en reste avec une action qui avait commencé l’année à 700 dollars pour la terminer à plus de 1000 dollars soit une hausse de 40 %.  

Les grands noms de la tech à eux seuls, comme Microsoft, Alphabet, Apple, ont ajouté plus de 2500 milliards de valorisation au marché, selon des calculs de Bloomberg.

L’année aura aussi été celle de tous les records pour les introductions en Bourse.  

Année record pour les IPOs

« 2021 a été l’année la plus forte en termes de levée d’argent par entrée en Bourse depuis que l’on tient des statistiques en 1980 », a indiqué Brian Bertsch porte-parole de la firme de données financières, Refinitiv.

Pas moins de 2165 entreprises se sont lancées sur le marché, presque le double de 2020, sans compter les 671 opérations de Spacs, ce mode en vogue d’introduction simplifiée où le candidat fusionne avec une coquille vide (Spac) déjà cotée en Bourse et dotée d’un tour de table.

Pour 2022, les analystes restent modérément optimistes pour le marché malgré le nuage de l’inflation et le futur resserrement monétaire.  

« Les perspectives sont bonnes pour 2022 », a indiqué Maris Ogg de Tower Bridge Advisors. Selon elle, on peut miser sur « une demande qui s’est accumulée de la part des consommateurs, sur des investissements de la part des entreprises pour restaurer leurs chaînes de production et une politique qui malgré tout reste assez accommodante ».

Art Hogan de National Securites, qui voit le S&P 500 progresser encore de 10 % l’année prochaine, souligne que trois hausses de taux de la Fed, comme il en est question, ne porteraient les taux directeurs qu’à autour de 1 %. « C’est encore en dessous de qu’on était en 2019 », relève-t-il.

Les rendements sur les bons du Trésor sont demeurés stables vendredi à 1,51 % contre 1,50 % la veille pour les emprunts à 10 ans alors que le marché obligataire a fermé plus tôt.

 Sur un an, ils se sont nettement tendus, alors qu’ils étaient à 0,91 % en janvier, avec la perspective des hausses de taux d’intérêt par la Banque centrale (Fed) pour lutter contre l’inflation.