(New York) La Bourse de New York a conclu mercredi sur une petite hausse, qui a permis au Dow Jones et, de justesse, au S&P 500 d’inscrire de nouveaux records dans un marché peu étoffé de fin d’année.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones, en hausse six séances d’affilée, a grappillé 0,25 % à 36 488,63 points, un nouveau sommet. Le S&P 500, à deux points près, s’élève à un autre record, le troisième en une semaine, à 4793,06 points (+ 0,14 %).

Le NASDAQ, à dominante technologique, qui a oscillé autour de l’équilibre, a lâché 0,10 % à 15 766,22 points.

« Les actions ont connu une séance mitigée, le Dow Jones parvenant à afficher une sixième journée d’affilée de gains tandis que le S&P 500 est en route pour son meilleur trimestre de l’année », ont commenté les analystes de Wells Fargo.

Alors que la hausse des indices boursiers a été modeste, sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se sont nettement tendus à 1,55 % contre 1,48 %.

Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, le marché « a connu une dérive positive, mais il était peu négocié », alors que les volumes d’échanges étaient faibles toute cette semaine entre Noël et jour de l’An.

« Il n’y a guère eu de nouvelles qui ont animé le marché », a ajouté l’analyste.

« Les investisseurs continuaient de jauger la menace du variant Omicron alors qu’il y a un nombre record de cas quotidiens, tandis que les autorités sanitaires (CDC) ont diminué de moitié le temps d’isolement des personnes infectées », ont relevé les analystes de Schwab.

La moyenne sur sept jours des nouveaux cas quotidiens de COVID-19 aux États-Unis s’est établie à 265 427 mardi, un record, selon les données de l’Université Johns Hopkins, dépassant un précédent sommet historique en janvier.

Parmi les rares indicateurs du jour, le déficit commercial des biens pour novembre a grimpé à un record de 97,8 milliards US (+ 17,5 %) grâce à un bond des importations, ce qui reflète la forte demande américaine.

Côté immobilier, les promesses de ventes de logements aux États-Unis pour le mois dernier ont en revanche déçu les analystes, reculant de 2,2 % par rapport au mois précédent. Les acheteurs potentiels, toujours nombreux, se heurtent à des prix élevés et à un manque de maisons et d’appartements à vendre.

L’action de Tesla a été fébrile, terminant en retrait de 0,21 % à 1086,19 $ US, alors que le patron du groupe, Elon Musk, a converti son dernier lot de 1,5 million d’options d’achat d’actions de Tesla tout en vendant quelque 900 000 actions pour environ 1 milliard de dollars, pour couvrir les taxes associées à ces transactions.

Victoria’s Secret, le fabricant de lingerie, s’est envolé de 12,19 % à 54,50 $ US après avoir annoncé racheter un volume de ses propres actions et confirmé ses prévisions du dernier trimestre.

Le secteur de la distribution a continué sur sa lancée avec Macy’s (+ 3,57 %) ou la chaîne d’électronique Best Buy (+ 1,35 %).

Le laboratoire américain Biogen a grimpé de 9,26 % à 258,31 $ US, du fait d’informations de presse évoquant un accord de rachat par le sud-coréen Samsung du fabricant du nouveau médicament controversé contre l’alzheimer.

Le TSX en hausse

Le fameux effet de fin d’année surnommé le « rallye du père Noël » était en pleine action, mercredi, alors que le principal indice boursier canadien a fermé en hausse au terme du premier jour de transactions depuis la pause des fêtes.

L’indice composé S&P/TSX affichait une hausse de 114,97 points pour terminer son cours à 21 344,65.

Historiquement, les marchés boursiers ont tendance à terminer l’année en hausse lors de la dernière semaine de décembre et l’effet s’étire même jusqu’aux premiers jours de janvier. C’est ce phénomène qui a été surnommé le « rallye du père Noël ».

Le principal indice boursier du Canada pourrait aussi avoir profité d’une certaine phase de rattrapage, mercredi, alors que les marchés américains ont affiché des hausses plus tôt cette semaine pendant que les marchés canadiens étaient fermés pour la pause de Noël, a suggéré le stratège.

De plus, Colin Cieszynski croit que les investisseurs pourraient être encouragés par l’annonce des autorités sanitaires américaines qui recommandent désormais une période d’isolement de cinq jours plutôt que dix aux Américains atteints de la COVID-19, mais asymptomatiques.

Les autorités sanitaires de l’Ontario ont reporté une conférence de presse prévue mardi afin de réviser leurs consignes en matière d’isolement. Au Québec, les autorités ont déjà assoupli les consignes d’isolement pour les travailleurs de la santé asymptomatiques.

« Cela a généralement été perçu comme étant positif par les marchés, mentionne M. Cieszynski. Le marché, je crois, a l’impression que [les gouvernements] ne reviendront pas aux grands confinements qu’on a vus dans le passé, mais vont tenter de gérer le tout en gardant l’économie ouverte. »

Le dollar canadien s’est établi à 78,10 cents américains comparativement à 78,05 cents américains le 24 décembre.

Le prix de l’or pour février, lui, a chuté de 5,10 $ US pour se retrouver à 1805.80 $ US l’once alors que le prix du cuivre pour mars a perdu deux cents pour se retrouver à 4,41 $ US la livre.

Une fois le rallye du père Noël passé, Colin Cieszynski invite les investisseurs à surveiller les rapports des grandes entreprises au quatrième trimestre. Ces résultats devraient donner un bon aperçu de ce qu’aura l’air l’économie en 2022.

La Pressse Canadienne