(New York) Les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse pour la cinquième séance d’affilée mardi alors que l’inquiétude se dissipe sur l’effet du variant Omicron sur l’activité et la demande en or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé en hausse de 0,43 %, à 78,94 $ US, par rapport à la clôture de lundi.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour la même échéance, a lui avancé de 0,54 %, à 75,98 $ US.

Les deux contrats, qui avaient grimpé de plus de 2 % lundi, sont au plus haut depuis un mois.

Le prix du Brent se rapproche à nouveau de la barre des 80 $ US, qu’il avait quittée le 25 novembre, lorsque les États-Unis ont annoncé la vente de réserves stratégiques pour faire baisser les cours.

Les investisseurs ont salué la décision, par les autorités sanitaires américaines, de la réduction de moitié de la période d’isolement des personnes infectées, qui passe de 10 à 5 jours.

Ces mesures sont considérées comme positives pour l’activité et pour résoudre les pénuries de main-d’œuvre liées aux quarantaines, qui ont notamment causé des milliers d’annulations de vols chez les compagnies aériennes, par manque de personnel naviguant.

« C’est très positif pour le pétrole et la demande en énergie », a commenté Robert Yawger, directeur des contrats sur le pétrole à Mizuho Securities.

« Chaque jour, on a l’impression qu’on va savoir mieux gérer la situation, les investisseurs reprennent confiance », a assuré quant à lui Bill O’Grady, responsable de la recherche chez Confluence Investment Management.

Autre facteur favorisant les cours : le marché mise sur une nouvelle réduction de taille des stocks américains de brut, dont l’état hebdomadaire sera publié mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Les analystes prévoient que les stocks commerciaux américains de pétrole chutent de 2,7 millions de barils, après déjà un recul de 4,7 millions la semaine dernière.

« On a eu deux gros prélèvements sur les stocks deux semaines de suite, et le chiffre de la semaine dernière était le plus fort depuis des mois. On pourrait de nouveau avoir une solide diminution des réserves, et cela soutient le marché », a indiqué Robert Yawger.

Bill O’Grady souligne aussi que les stocks se réduisent souvent au cours des dernières semaines de l’année pour des questions d’inventaire.

« On devrait avoir un rapport de l’EIA favorisant la hausse des cours », a-t-il estimé, ajoutant toutefois que le peu de volumes d’échanges sur le marché en cette fin d’année risquait d’amplifier les mouvements sur les cours.

Enfin, la venue de l’hiver est favorable aux cours de l’énergie, alors qu’au nord d’une ligne entre Albuquerque, au Nouveau-Mexique, et Pittsburgh, en Pennsylvanie, les États-Unis commencent à connaître des tempêtes de neige et un temps froid. « Cela bénéficie surtout au gaz naturel, mais aussi au mazout », notait l’expert de Confluence Investment.

« On n’a plus qu’un but dans le viseur : c’est le chiffre de 80 $ le baril », a souligné le spécialiste de Mizuho.