(Paris) La Bourse de Paris a battu mardi son record absolu à la clôture, à 7181,11 points, s’affranchissant des craintes liées à la propagation du variant Omicron.  

L’indice vedette CAC 40, qui avait déjà progressé de 0,76 % lundi, a pris 0,57 % à 7181,11 points dans un volume d’échanges faible.

Au cours de la séance, il est monté jusqu’à 7187,76 points, un niveau également inédit.  

Ses précédents records en séance (7183,08 points) et à la clôture (7156,85 points) dataient de mi-novembre.

Avec les fêtes de fin d’année, « la plupart des acteurs sont sortis du marché, il y a très peu de gestion d’actifs active. Les indices n’ont plus de barrière à leur progression, et se laissent porter », a résumé à l’AFP Nicolas Chéron, stratégiste pour Zonebourse, en soulignant que décembre est habituellement le deuxième des meilleurs mois de l’année.

Les « deux peurs » qui ont secoué les marchés début décembre se sont apaisées : « la Réserve fédérale américaine a rassuré sur le fait qu’elle prenait les opérations en main » concernant l’inflation et « les nouvelles sur Omicron sont plus rassurantes » depuis plusieurs jours, a détaillé l’analyste.

La semaine passée, des études britanniques ont montré que les infections au variant Omicron de la COVID-19 sont moins susceptibles de provoquer des hospitalisations, en comparaison au variant Delta.

En outre, les mesures de restrictions mises en place par les gouvernements pour faire face à l’explosion des contaminations bloquent moins l’activité économique que les confinements imposés au début de la pandémie.

En France, le gouvernement a notamment décidé de rendre le télétravail « obligatoire » trois jours par semaine pour les postes qui le permettent, d’interdire les concerts debout et de proscrire la consommation debout dans les bars.  

Les règles d’isolement pour les malades et cas contact vont également être « ajustées » d’ici à la fin de semaine pour éviter une paralysie du pays.

« Les marchés regardent après la COVID-19, se projettent en 2022 », estime M. Chéron. « Or, cela va être une année dans la lignée du rebond majeur de 2021 : le PIB mondial devrait croître plus vite que la moyenne des 20 dernières années, même si moins qu’en 2021 », ce qui se répercutera sur les résultats des entreprises, a-t-il ajouté.

L’accès aux tests COVID-19 facilité en France, Carrefour progresse

L’action Carrefour a gagné 1,08 % à 15,92 euros, après la publication d’un arrêté au Journal officiel autorisant la grande distribution à vendre « à titre exceptionnel et jusqu’au 31 janvier 2022 » des autotests pour dépister la COVID-19.

L’automobile résiste

Les valeurs automobiles ont bien démarré, mais ont ralenti au cours de la séance. Stellantis a grignoté 0,17 % à 16,83 euros, tandis que Renault a finalement lâché 0,41 % à 30,05 euros. Les équipementiers Plastic Omnium (+0,53 % à 22,94 euros) et Faurecia (+0,36 % à 41,40 euros) ont progressé également.