(New York) La Bourse de New York a clôturé en forte hausse mardi, profitant d’un rebond après trois séances de baisse, sur fond de légère détente face au variant Omicron.

Le Dow Jones a pris 1,60 % pour finir à 35 492,70 points, l’indice NASDAQ, à forte pondération technologique, a gagné 2,40 % à 15 341,08 points, et l’indice élargi S&P 500, 1,78 %, à 4649,23 points.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 386,65 points pour terminer la séance avec 20 924,87 points.

« Le temps d’un rebond était venu », a commenté Art Hogan, de National Securities. « Je ne vois pas tellement d’autres catalyseurs » que les seuils techniques franchis à la baisse lundi, à l’origine d’une inflexion mardi.

Outre l’aspect technique, pour Rob Haworth, en charge de la stratégie d’investissement chez US Bank Wealth Management, « on voit que le marché modère un peu ses inquiétudes du week-end ».

« Il y a l’espoir qu’Omicron ne soit pas aussi sérieux que le marché ne l’avait anticipé », a-t-il précisé. Le fait que les États-Unis ou le Royaume-Uni se soient abstenus d’annoncer de nouvelles restrictions a apporté de l’eau au moulin des optimistes.

Par ailleurs, les investisseurs étaient aussi encouragés par la poursuite des discussions au Congrès pour tenter d’arriver à un compromis sur le plan massif du président Joe Biden.

L’approche des fêtes réduit aussi les volumes d’échanges, ce qui tend à accentuer la volatilité du marché.

À Wall Street, les résultats de Nike ont été salués par les investisseurs (+6,15 % à 166,63 dollars), qui ont davantage retenu le haut niveau de marge que la faible croissance du chiffre d’affaires (+1 %), due principalement à la persistance de perturbations d’approvisionnement.

Le groupe, dont les chiffres ont été tirés par l’Amérique du Nord, a confirmé son objectif de 5 % de progression du chiffre d’affaires sur son exercice décalé 2022 (de juin à mai).

Le géant agroalimentaire General Mills ne s’en est pas aussi bien sorti (-4,03 % à 65,06 dollars), avec une marge brute en baisse de 4 points de pourcentage.

L’entreprise, qui contrôle les marques Cheerios ou Häagen-Dazs, a relevé les prix de nombre de ses produits, mais cela n’a pas été suffisant pour compenser la flambée de ses coûts.

Son concurrent sur le marché des céréales du petit-déjeuner, Kellogg, suivait dans son sillage -2,67 % à 62,65 dollars). Le groupe a annoncé mardi que la majorité des quelque 1400 salariés de quatre sites de production avait validé un nouvel accord d’entreprise entre syndicat BCTGM et direction, avec des revalorisations salariales à la clé.

Le fabricant de cartes mémoires Micron a profité (+10,54 % à 90,68 dollars) de résultats meilleurs qu’attendus, doublés de l’annonce de prévisions ambitieuses pour le trimestre en cours.

Le titre de la chaîne de pharmacies Rite Aid s’est envolé (+21,37 % à 15,05 dollars) après la publication de résultats pourtant mitigés. Le chiffre d’affaires est ressorti en deçà des attentes, mais le groupe, qui a annoncé la fermeture d’au moins 63 points de vente, a relevé sa prévision de résultat opérationnel pour l’ensemble de son exercice 2022 (de mars à février).

Déjà attaqués lundi, les laboratoires Novavax (-5,39 %) et Moderna (-2,98 %) ont été de nouveau pris pour cible, malgré le feu vert européen pour le vaccin du premier et des résultats cliniques encourageants contre Omicron pour le second. Pfizer (-3,39 %) et Merck (-1,14 %) ont aussi terminé en repli.

avec La Presse Canadienne