(Paris) Les marchés mondiaux retenaient leur souffle mercredi avant les conclusions de la réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui doit détailler ses nouvelles positions sous la pression toujours plus forte de l’inflation.

À la Bourse de New York, les marchés reculaient dans les premiers échanges : le Dow Jones perdait 0,30 %, le NASDAQ 0,53 % et le S&P 500 0,29 % vers 9 h 55.

Dans le même temps, en Europe, les indices rebondissaient après plusieurs séances moroses : Paris gagnait 0,29 %, Milan 0,40 % et Francfort 0,13 %. Londres était en revanche en recul de 0,59 %, après la publication d’une inflation de 5,1 % en novembre sur un an, un plus haut en plus de dix ans.

Aux États-Unis, le rythme de la hausse des prix est encore plus intense : 6,8 % sur un an en novembre, du jamais vu en près de 40 ans, alors que l’objectif de la Fed tourne autour de 2 %.  

L’institution achève mercredi sa dernière réunion de politique monétaire de l’année et doit répondre à ce problème.

« Elle pourrait accélérer le tapering [la diminution de son programme de rachats d’actifs] et finaliser le processus d’ici le printemps, ouvrant la voie à des hausses de taux au second semestre 2022 », prévoit Vincent Manuel, directeur des investissements chez Indosuez Wealth Management, dans la lignée de la majorité des analystes de marché.

Cette actualité domine toutes les autres sur les marchés aujourd’hui, même s’il reste encore des inquiétudes sur le variant Omicron, qui se propage à un rythme inédit, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et pourrait être dominant en Europe d’ici mi-janvier, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Les technolgies européennes rebondissent

Après avoir été pénalisées mardi en fin de séance par une remontée des taux obligataires, les valeurs de la technologie rebondissaient mercredi.

À Paris, Dassault Systèmes gagnait 1,67 % à 52,42 euros, STMicroelectronics 1,64 % à 42,39 euros et Capgemini 1,14 % à 203,50 euros.

À Francfort, Infineon prenait 1,64 % à 39,34 euros. Et, à Londres, Darktrace avançait de 6,01 % à 398,60 pence.

Les taux d’intérêt obligataires étaient plutôt stables depuis le début de la séance.

Film d’horreur pour Cineworld 

L’action du groupe britannique Cineworld plongeait de 36 % à 29 pence, après une condamnation à payer des centaines de millions de livres de dommages et intérêts pour avoir annulé un projet de fusion avec son rival Cineplex.

Inditex manque de marge

Malgré 1,23 milliard d’euros de profits au troisième trimestre de son exercice décalé - un record -, le groupe textile perdait 4,22 % à 27,72 euros.  

Les marges du groupe, ressorties en dessous des attentes, ont refréné les investisseurs et les analystes, alors que le groupe se prépare à l’entrée en fonction de sa nouvelle présidente, Marta Ortega, la fille du fondateur.

Le pétrole et le bitcoin reculent, l’euro stable

Les prix du pétrole étaient en baisse avant la publication de l’état des stocks de brut aux États-Unis, le variant Omicron faisant toujours planer une menace sur la demande à venir d’or noir.

Le prix du baril américain de WTI perdait 1,24 % à 69,85 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord 1,04 % à 72,94 dollars, vers 9 h 50.

La monnaie européenne cédait 0,07 %, un euro valant 1,1250 dollar.

Le bitcoin lâchait 2,06 % à 47 310 euros.