(New York) Les cours du pétrole ont terminé en baisse mardi après la publication de nouvelles estimations par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui table sur une moindre demande du fait de la propagation du variant Omicron du coronavirus.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, a clôturé en baisse de 0,92 % à 73,70 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en janvier a lui fini à 70,73 dollars, soit 0,78 % de moins que la veille.

Pour Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER), le marché a surtout retenu l’abaissement de la prévision de demande mondiale de brut par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

L’organisation table désormais sur une augmentation de la demande de 5,4 millions de barils par jour (mb/j) en moyenne pour 2021 et 3,3 mb/j pour 2022, soit 100 000 de moins que les 5,5 et 3,4 annoncés en novembre par l’AIE.

Une différence que l’agence met sur le compte d’une « augmentation des nouveaux cas de coronavirus », qui devrait « ralentir le rétablissement de la demande mondiale de pétrole », selon le rapport publié mardi.

« Ça donne en quantité ce que l’Omicron va nous coûter », a expliqué Michael Lynch, alors que la veille, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait elle maintenu ses prévisions de demande pour 2021 et 2022.  

L’AIE a même enfoncé le clou en estimant que l’offre allait dépasser la demande dès ce mois-ci, alors que les analystes voyaient plutôt ce rattrapage intervenir courant 2022. « Cela signifie que les réserves vont commencer à augmenter dès maintenant », a résumé l’analyste. « Cela donne aux gens confiance dans le fait que le prix va baisser dans les prochains mois. »

Pour Craig Erlam, analyste d’Oanda, si les grandes banques centrales qui se réunissent cette semaine maintiennent un ton accommodant en attendant de connaître les effets du variant Omicron, cela pourrait bénéficier au prix de l’or noir.

Mais ce sont les données cliniques sur la dangerosité de cette nouvelle mutation qui orienteront le marché, souligne-t-il. De mauvais chiffres pourraient faire baisser les prix et « enclencher un ajustement soudain de l’OPEP + », c’est-à-dire l’OPEP et ses alliés de l’accord OPEP+.