(New York) Les marchés restaient bien orientés vendredi après la publication de l’inflation aux États-Unis, qui s’est accélérée à un niveau plus vu depuis près de 40 ans, mais comme le prévoyaient les analystes.

Le Dow Jones a terminé en hausse de 0,60 %, l’indice NASDAQ, très influencé par les valeurs technologiques, a pris 0,73 %, et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,95 % et signé un nouveau record historique.

En Europe, la tendance était plus négative mais les légères pertes de vendredi sont sans commune mesure avec les gains accumulés depuis le début de semaine : Paris a reculé de 0,24 %, Francfort de 0,10 %, Milan de 0,36 % et Londres de 0,40 %.

L’inflation s’est accélérée en novembre sur un an aux États-Unis, enregistrant sa plus forte hausse depuis 1982, à 6,8 % le mois dernier comparé à novembre 2020.

Toutefois, ce rythme est conforme au consensus des analystes. Les investisseurs espèrent que novembre est un pic avant un ralentissement progressif, comme l’avait suggéré la veille le président américain Joe Biden.

Le marché attend la réaction de la Réserve fédérale américaine qui tient sa réunion du comité monétaire la semaine prochaine, et qui devrait annoncer un durcissement de sa politique.

« Tant que la Fed est sur le coup et pas à la traîne, les marchés actions pourraient aller beaucoup, beaucoup plus haut », selon Adam Sarhan, fondateur et directeur général de 50 Park Investments.

Sur le marché obligataire, preuve de la sérénité des marchés, les taux reculaient malgré la forte inflation, à 1,46 % pour le 10 ans américain contre 1,48 % à la clôture la veille.  

Outre la hausse des prix, d’autres risques restent sur la table, entre le variant Omicron, les craintes d’un ralentissement de la croissance chinoise l’année prochaine, sous la pression de son secteur immobilier surendetté et la menace d’une offensive militaire russe contre l’Ukraine.

Les marchés « craignent que certains gouvernements ne réagissent de manière excessive » au variant Omicron, « au risque d’aggraver les problèmes de la chaîne d’approvisionnement », estime ainsi Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Les indices avaient bondi en début de semaine avec les premières informations montrant une dangerosité moindre du variant Omicron qui les avait un temps effrayés.  

Daimler Truck introduite à la Bourse de Francfort

Daimler (+1,43 % à 74,25 euros) a introduit vendredi sa division poids lourds Daimler Truck à la Bourse de Francfort et va poursuivre son histoire sous le nom de Mercedes-Benz en se concentrant sur ses berlines de luxe. Daimler Truck a débuté avec un premier cours de 28 euros, avant de finir à 29,79 euros, valorisant l’entreprise à plus de 24 milliards d’euros.  

Peloton plombé par Sex and the City

L’entreprise de vélos d’appartement de luxe Peloton a mal vécu (-5,38 % à 38,51 dollars) le décès de Mr. Big, l’un des personnages de la série Sex and the City, sur un appareil de la marque, dans le premier épisode de ce qui est l’équivalent de la septième saison de la série culte.

Peloton a réagi par la voix d’une cardiologue réputée, membre du conseil scientifique de l’entreprise, qui a expliqué, sur le ton de l’humour, que ce décès était sans doute dû aux divers excès du personnage plutôt qu’à l’utilisation d’un vélo d’appartement.

Moderna grippé, Sanofi en profite

Moderna a dévissé (-5,57 % à 257,06 dollars) après la publication des premiers résultats d’une étude clinique sur son vaccin contre la grippe. Si les données sont encourageantes, elles sont proches de celles de ses concurrents.

En France, Sanofi, qui produit ses propres vaccins contre la grippe, a progressé de 2,90 % à 86,53 euros.  

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole ont fini en hausse vendredi, affichant leur meilleure semaine depuis le mois d’août, malgré leur correction de la veille dans un marché déboussolé par les incertitudes autour du variant Omicron.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a gagné 0,98 %, à 75,15 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier a avancé de 1,02 %, à 71,67 dollars.

L’euro s’appréciait de 0,20 % face au dollar américain, à 1,1316 dollar.

Le bitcoin perdait 0,24 % à 47 994 dollars après avoir gagné plus de 3 % à l’ouverture des marchés américains.