(New York) La Bourse de New York a nettement retrouvé le moral mardi, terminant en forte hausse, rassurée sur la dangerosité du variant Omicron et tirée par les valeurs technologiques du NASDAQ.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a gagné 1,40 % à 35 719,43 points. Le NASDAQ a bondi de 3,03 % à 15 686,92 points, signant sa meilleure séance depuis mars. L’indice élargi S&P 500 a grimpé de 2,07 % à 4686,75 points.

La Bourse de Toronto a enregistré mardi sa meilleure performance sur une séquence de deux séances en plus de 10 mois. L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 301,55 points pour terminer la journée avec 21 162,65 points, après avoir engrangé lundi 228 points.

Le marché boursier, particulièrement celui des valeurs technologiques du NASDAQ, qui avait accusé le coup depuis l’apparition du variant Omicron il y a une semaine, a renoué avec l’optimisme sur la base des informations préliminaires « suggérant que le variant Omicron n’est peut-être pas aussi grave que les précédents », ont résumé les analystes de Schwab.

Il est « quasiment certain » que le variant Omicron n’est pas plus grave que Delta, a ainsi déclaré mardi le conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire, Anthony Fauci.

Pour Karl Haeling, analyste pour LBBW, « le thème du jour était centré sur la réduction de l’inquiétude concernant le variant Omicron ».  

« Il n’y avait pas grand-chose de nouveau mardi », selon lui, mais le sentiment des investisseurs s’est nourri « des propos du week-end venant d’Afrique du Sud et du docteur Fauci et affirmant qu’il n’y a pas de signe de symptômes graves ».

« Le marché était devenu trop pessimiste. Il était survendu », a-t-il affirmé alors que la semaine dernière la nouvelle du nouveau variant a fait redescendre le Dow Jones à son niveau de septembre.  

Les taux courts sur les bons du Trésor (2 ans) se sont nettement tendus.

Cette tension obligataire reflétait les perspectives que la Banque centrale américaine (Fed) puisse annoncer au cours de sa réunion la semaine prochaine qu’elle accélère la diminution de son soutien monétaire, ce qui ouvrirait la porte à une hausse des taux plus tôt.

« Et si le marché boursier se comporte bien, cela va probablement conforter la Fed dans son intention de serrer la vis », a pronostiqué Karl Haeling.

Les taux sur les bons du Trésor à 10 ans se sont aussi tendus légèrement à 1,48 % contre 1,43 % la veille.

Au rang des indicateurs, le déficit commercial américain s’est réduit en octobre à la faveur d’un rebond des exportations.

Les mégacapitalisations du NASDAQ ont mené la danse. Apple a engrangé 3,54 % à 171 dollars, Tesla 4,24 % à 1051 dollars. Google et Amazon ont grimpé de presque 3 %.

Le fabricant de semi-conducteurs Intel a bondi de 3,10 % après avoir annoncé qu’il comptait faire entrer à Wall Street, à la mi-2022, sa filiale israélienne Mobileye spécialisée dans les technologies de conduite autonome.

Les actions de la chaîne de pièces détachées pour automobile, Autozone, ont flambé de 7,64 % à 2023 dollars. Le groupe a affiché des résultats mirobolants avec un chiffre d’affaires en hausse de 13,6 % au premier trimestre de son exercice, largement au-dessus des attentes.  

Autozone a profité de la tendance des automobilistes à entretenir et réparer leurs voitures alors que le marché automobile neuf et d’occasion est embouteillé et onéreux.

Les titres du laboratoire californien Vir Biotechnology (VIR), partenaire du Britannique GlaxoSmithKline sur un traitement contre le coronavirus, ont bondi de 11,96 %. GSK a indiqué que son traitement expérimental restait actif « contre les mutations clés du nouveau variant Omicron », selon des données précliniques.

L’indice VIX, dit « indice de la peur » qui mesure les risques de volatilité du marché, est redescendu à ses niveaux de fin novembre, avant l’annonce de l’apparition du variant Omicron.

avec La Presse Canadienne