(New York) Les marchés mondiaux ont été très bien orientés mardi, pour une deuxième journée consécutive, les investisseurs faisant preuve d’optimisme sur la situation sanitaire, après des déclarations rassurantes sur le variant Omicron.

Les places européennes ont terminé en forte hausse : Londres a gagné 1,49 %, Francfort 2,82 % et Paris 2,91 %, réalisant sa meilleure progression de l’année sur une séance.

À Wall Street, les indices se sont envolés : s’envolaient également : le Dow Jones a pris ,40 %, le NASDAQ 3,03 % et le S&P 500 2,07 %.

Plusieurs déclarations concernant le variant Omicron ont rassuré les investisseurs. Il est « quasiment certain » que ce variant ne cause pas de cas plus graves de COVID-19 que Delta, a déclaré notamment mardi le scientifique Anthony Fauci, ajoutant qu’il faudrait attendre encore « deux semaines au moins » pour savoir s’il se révèle même moins dangereux.

« La nature plus bénigne des symptômes » provoqués par ce variant « semble encourager les investisseurs à dépasser l’incertitude de la semaine dernière et à se concentrer davantage sur la reprise mondiale », a commenté l’analyste de CMC Markets, Michael Hewson.

Les investisseurs ont également été rassurés par des données économiques, concernant notamment la Chine où le commerce extérieur s’est affiché en nette hausse le mois dernier, en dépit de l’incertitude économique mondiale.

Ils « se positionnent pour l’après coronavirus et tablent sur une reprise économique durable », estime de son côté Andreas Lipkow, analyste pour Comdirect.

Dans cette période volatile, la tendance reste toutefois fragile, avec des inquiétudes toujours présentes concernant les hausses de prix et l’action des banques centrales.  

Après avoir évolué à des niveaux historiquement hauts, les marchés mondiaux ont connu un trou d’air le 26 novembre, après la découverte du variant Omicron, et font depuis le yo-yo.

Par ailleurs, en Chine, les investisseurs surveillent le géant de l’immobilier ultra-endetté Evergrande. Pour la première fois, il n’est pas parvenu à rembourser ses créanciers, a affirmé mardi l’agence Bloomberg, au moment où l’État chinois s’invite à sa tête pour éviter une faillite.

Les matières premières bien orientées

Les valeurs liées aux matières premières profitaient du recul des craintes des effets du variant Omicron sur l’activité économique.

À Paris, Arcelor Mittal a pris 5,29 % à 26,36 euros. À Londres, Anglo American a gagné 6,49 % à 2995 pence et Rio Tinto 4,80 % à 4813 pence.

Le pétrole a continué sur sa lancée de lundi : le prix du baril américain de WTI pour le mois de janvier a gagné 3,68 % à 72,05 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s’est apprécié de 3,22 % à 75,44 dollars.

À Paris, TotalEnergies a pris 1,93 % à 44,28 euros.  

Intel grimpe grâce à sa filiale Mobileye

Le géant américain des semi-conducteurs Intel a bondi de 3,10 % à 52,57 dollars, après avoir annoncé qu’il comptait faire entrer à Wall Street, à la mi-2022, sa filiale israélienne Mobileye spécialisée dans les technologies de conduite autonome.

Cette annonce a profité également aux fabricants de semi-conducteurs STmicroelectronics (+5,68 % à 44,40 euros) et Infineon (+6,23 % à 42,88  euros).

L’automobile va de l’avant

L’automobile était à la fête mardi, notamment en Allemagne où la progression du secteur (+12,6 %) a dopé la croissance de la production industrielle en octobre (+2,8 %).

Daimler a progressé de 1,57 % à 86,81 euros et BMW de 2,74 % à 90,84 euros.

De leur côté, Porsche (+8,46 % à 81,52 euros) et Volkswagen (+8,63 % à 185,00 euros) ont bondi : le journal économique allemand Handelsblatt, citant des sources internes, a révélé mardi que les familles Piëch et Porsche, qui détiennent 31,4 % du capital de Volkswagen via leur société holding Porsche SE, se préparaient à vendre une partie de leurs actions dans l’entreprise. L’objectif de l’opération : dégager suffisamment de liquidités pour racheter un « paquet d’actions significatif » de Porsche.

Du côté de l’euro et du bitcoin

L’euro reculait face au billet vert (-0,20 %) à 1,1262 dollar vers 20 h 10 GMT.

Le bitcoin continuait de se reprendre (+1,73 % à 50 985 dollars), après son trou d’air de samedi.