(New York) Les marchés sont remontés lundi, certains timidement, ne comblant que partiellement leurs pertes de vendredi causées par la propagation d’un nouveau variant du coronavirus susceptible de peser sur l’économie.

À Wall Street, le Dow Jones a avancé de 0,68 %, loin de rattraper sa pire séance de l’année vendredi (-2,53 %) intervenue dans un marché peu étoffé au lendemain du jour férié de Thanksgiving. L’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a regagné une bonne partie du terrain perdu, prenant 1,88 % après une perte de 2,23 % la veille. Le S&P 500 a avancé de 1,32 %.

L’Europe a cédé quelques gains au cours de l’après midi, pour finir sur un rebond modeste, à Paris (+0,54 %), Francfort (+0,16 %), Londres (+0,94 %) et Milan (+0,83 %).

Avant le choc de vendredi, les marchés avaient enchaîné plusieurs semaines de hausse continue.

« La confiance des investisseurs a été ébranlée », souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets, qui considère que le rebond peut être considéré « au mieux comme prudent », notamment en raison « de la perspective du variant Omicron encore plus infectieux ».

Ce nouveau variant présente « un risque très élevé » au niveau mondial, a mis en garde l’OMS lundi, tandis que les experts de marché voient d’un mauvais œil un retour à des restrictions de mobilité de Tokyo à Londres qui nuisent inévitablement à l’activité économique.

« Les marchés semblent moins s’inquiéter de la perspective d’un nouveau variant que de la réaction des gouvernements, bien plus agressive que précédemment », explique M. Hewson.

Il n’y a « pas de raison de paniquer » face à la propagation du nouveau variant de la COVID-19 a affirmé lundi le président américain Joe Biden, dans un discours à la Maison-Blanche.  

« Le consensus est que le marché a probablement eu une réaction exagérée », a pour sa part estimé Art Hogan de National Securities.

Rebond limité pour le pétrole

Le rebond des cours du pétrole a finalement été limité lundi après le plongeon de vendredi.

La semaine s’annonce mouvementée entre évaluation de la demande, négociations sur le nucléaire iranien et réunion de l’OPEP+.

Le baril américain de WTI pour livraison en janvier est remonté de 2,64 % à 69,95 dollars, celui de Brent de la mer du Nord du même mois n’a repris que 0,99 % à 73,44 dollars.

Les valeurs pétrolières sont remontées, comme TotalEnergies à Paris (+1,65 % à 41,20 euros). Les entreprises du secteur de l’énergie en général ont eu le vent en poupe, comme EON (+1,76 % à 10,99 euros) ou RWE (+2,67 % à 35,05 euros) à Francfort.   

Après avoir gagné près de 1 % par rapport au billet vert vendredi, l’euro perdait du terrain face au dollar, lâchant 0,36 % à 1,1276 dollars vers 20 h GMT.

Le bitcoin profitait également du rebond général des marchés, s’appréciant de 2,98 % à 58 018 dollars, après une hausse déjà marquée dimanche (+3,14 %).

Dernier gazouillis pour Jack Dorsey

Twitter a annoncé lundi le départ, avec effet immédiat, de son directeur général et cofondateur Jack Dorsey qui va être remplacé par le directeur technologique du groupe, Parag Agrawal. Après une brève suspension dans l’attente de l’annonce, le titre a terminé en repli de 2,78 % à 45,76 dollars.

L’automobile embourbée

Le secteur automobile français n’a pas réussi à redémarrer, après la révision à la baisse par l’équipementier Faurecia de ses objectifs financiers pour 2021. L’entreprise a annoncé un nouveau recul de la production automobile en Europe ainsi que des « difficultés opérationnelles » dans un projet aux États-Unis et a dérapé de 7,93 % à 37,14 euros. En Allemagne, Continental a aussi perdu 4,22 % après une recommandation de vente de Goldman Sachs.

BT grimpe

Le titre de l’opérateur télécoms britannique BT a grimpé de 6,10 % à 163 pence à Londres après avoir gagné jusqu’à 9,5 % sur des rumeurs d’offre publique d’achat rapportées dans la presse britannique, avant d’être démenties par le groupe indien Reliance Industries.