(New York) Les marchés actions mondiaux sont montés mardi en attendant l’issue mercredi d’une importante réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait préciser de nouvelles orientations de politique monétaire.

En Europe, le CAC 40 parisien a battu son record de clôture, vieux de 21 ans, signant une progression de 0,49 %. Francfort a gagné 0,94 % alors que Londres, plombée par les minières, a perdu 0,19 %.

Après avoir signé de nouveaux records lundi, la Bourse de New York a gardé le cap et récidivé. L’indice Dow Jones a progressé de 0,39 % pour clore pour la première fois au-dessus de 36 000 points. Le S&P 500 a avancé de 0,37 % et le NASDAQ de 0,34 % pour signer aussi des records.

« L’appétit pour le risque ne diminue pas dans le marché », soulignait Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Cette semaine, l’actualité des banques centrales occupe les marchés, plusieurs réunions majeures étant annoncées au programme.

Après avoir massivement soutenu l’économie face à la crise de la COVID-19 en injectant des milliards de liquidités dans le circuit financier, elles doivent désormais faire face à l’accélération de l’inflation et conjuguer le retrait progressif de leurs aides avec le ralentissement en cours de la reprise économique.

La Fed tient sa réunion de politique monétaire jusqu’à mercredi, à l’issue de laquelle l’annonce d’un plan de réduction des achats d’actifs « semble être une conclusion inévitable » après les dernières déclarations des dirigeants et comptes-rendus des dernières réunions, selon les analystes d’ING.

Selon eux, avec « l’intensification évidente des pressions inflationnistes », qui se matérialisent par un taux de 4,4 % sur un an en septembre, loin de la cible de 2 %, « les risques sont de plus en plus élevés que la Réserve fédérale adopte une position plus agressive » sur les taux. Ils prévoient jusqu’à trois hausses des taux en 2022, la première « à compter de juillet ».

Enfin, jeudi, la Banque d’Angleterre (BoE) pourrait relever son taux directeur pour la première fois depuis août 2018, et devancer ainsi la plupart des autres banques centrales.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt se détendaient nettement en Europe, après une forte remontée observée ces derniers jours. Le rendement du Bund allemand à 10 ans a clôturé à -0,16 % contre -0,11 % la veille.

Les minières à la peine

À Londres, Anglo American a chuté de 3,29 %, BHP Group de 2,95 % et Glencore de 3,18 %, Antofagasta de 5,46 %. À Wall Street, US Steel perdait 0,92 %.  

À Paris, ArcelorMittal a perdu de 3,76 %, pire performance de l’indice.  

« Le cuivre, le nickel et l’aluminium ont chuté tout comme le minerai de fer mardi, alors que les inquiétudes concernant le marché immobilier chinois s’intensifient », explique Anna Stablum, analyste de Marex Spectron.

Grosse perte pour BP

Le géant pétrolier britannique BP a rapporté une perte de 2,5 milliards de dollars au troisième trimestre. Son action a reculé de 3,38 %.

Elon Musk tweete, Tesla tombe

L’action de Tesla chutait mardi après que son patron Elon Musk a rappelé dans un tweet que son entreprise n’avait pas encore signé de contrat avec le loueur Hertz, qui a récemment annoncé une commande de 100 000 véhicules électriques du groupe californien. Tesla a perdu 3,03 % à 1171 dollars.

Hello Fresh surprend

Le spécialiste de la livraison de repas a fini en tête du Dax allemand (+17,26 % à 82,34 euros), après avoir publié lundi ses résultats du troisième trimestre, faisant état d’une hausse de 45 % de son chiffre d’affaires sur un an, à 1,4 milliard d’euros, grâce à une hausse de 38,8 % du nombre de ses clients.

De côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole marquaient le pas mardi, le marché peinant à trouver une direction franche avant la réunion des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+ prévue jeudi.  

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier est resté à l’équilibre (+0,01 %) à 84,72 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre a cédé 0,16 % à 83,91 dollars.

L’euro lâchait 0,223 % face au billet vert à 1,1583 dollar.

Le bitcoin grimpait de 3,97 % à 63 133 dollars.