(New York) La Bourse de New York a clôturé en légère hausse mardi, continuant à grimper à de nouveaux sommets à la faveur de résultats d’entreprises solides malgré les contraintes d’approvisionnement.

Le Dow Jones a gagné 0,04 % pour finir à 35 756,88 points et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,18 % pour terminer à 4574,79 points, tous deux terminant à des niveaux inédits. L’indice NASDAQ à forte coloration technologique a pris 0,06 % à 15 235,71 points.

La Bourse de Toronto a quant à lui mis fin à une séquence de 14 séances consécutives de gains et s’est éloignée du sommet record atteint la veille, les investisseurs se préparant à la mise à jour économique que doit faire la Banque du Canada mercredi.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 111,39 points pour terminer la journée avec 21 173,45 points.

Cet élan est porté par la combinaison de résultats d’entreprises qui restent dans leur ensemble « très bons » et d’une certaine amélioration de l’appétit pour le risque depuis mi-octobre, estime Karl Healing de LBBW.  

Du côté des résultats, le menu était copieux mardi et plusieurs des poids lourds de Wall Street comme UPS, GE ou 3 m ont fait mieux que prévu.

« C’est incroyable comment les entreprises américaines ont réussi à faire face aux défis qu’elles rencontrent », a relevé Art Hogan, « que ce soit le manque de main-d’œuvre, les approvisionnements insuffisants, la hausse des coûts… »

Le conglomérat industriel General Electric a ainsi progressé de 2,03 % à 107,44 dollars après avoir fait part d’un bénéfice net supérieur aux prévisions grâce à son activité aviation.

Également à la fête (+6,95 % à 217,07 dollars), le groupe de messagerie UPS, lui aussi au-dessus des attentes et qui a relevé sa prévision de marge opérationnelle pour l’ensemble de 2021.

Le marché a aussi bien accueilli les résultats d’Hasbro (+3,23 % à 91,36 dollars), qui vise une hausse de son chiffre d’affaires annuel comprise entre 13 % et 16 % malgré les problèmes d’approvisionnement.  

À la peine en revanche, Facebook a pâti (-3,92 % à 315,81 dollars) de résultats décevants, marqués par un chiffre d’affaires et un nombre d’utilisateurs en deçà des attentes.

Le groupe de défense américain Lockheed Martin a pour sa part dévissé de 11,80 % à 331,91 dollars, après avoir abaissé sa prévision de chiffre d’affaires annuel et publié des résultats décevants, en raison notamment d’une baisse des ventes de l’avion de combat F-35.

Étaient également attendus après Bourse Microsoft, Alphabet et Twitter.

Les indicateurs américains du jour étaient encourageants, entre une amélioration de la confiance des consommateurs en octobre après plusieurs mois de repli et un fort bond des ventes de maisons neuves en septembre.

Pour Karl Haeling, l’avancée des négociations sur les plans d’investissement voulus par Joe Biden semble par ailleurs se diriger « vers le meilleur des deux mondes » pour le marché.  

Les dépenses semblent se diriger vers la partie basse des discussions, « ce qui rassure le marché obligataire en apaisant les craintes sur les répercussions de ces dépenses sur l’inflation », et plusieurs des taxes proposées semblent avoir été abandonnées, a-t-il remarqué.

Les indices se sont un peu tassés en fin de séance, ce qui n’est pas surprenant « dans la mesure où ils ont beaucoup monté depuis mi-octobre », a aussi souligné Karl Healing.

Les taux obligataires, qui avaient beaucoup fluctué ces dernières semaines, se sont stabilisés légèrement au-dessus de 1,60 % depuis quelques jours pour l’échéance à dix ans. Ils ressortaient à 1,61 % mardi.