(New York) Les marchés boursiers mondiaux ont gagné un peu de terrain lundi, toujours bien orientés par une saison des résultats qui séduit globalement les investisseurs, malgré quelques déceptions.

À New York, le Dow Jones a fini sur un nouveau record, après celui de vendredi, à 35 741,15 points, en hausse de 0,18 %. L’indice élargi S&P 500 a lui aussi atteint un sommet, en progression de 0,47 %, tandis que le NASDAQ a lui également clôturé dans le vert, prenant 0,90 %.

En Europe, Londres a gagné 0,25 %, proche d’un plus haut en 18 mois, Milan 0,93 % et Francfort 0,36 %. Seul Paris, lesté notamment par le luxe, a lâché 0,31 %.  

Les investisseurs continuent de faire face aux mêmes thèmes, à commencer par la saison des résultats d’entreprises qui bat son plein.  

« Cette semaine sera encore très micro », a prévenu Charles de Riedmatten, gérant actions chez Myria AM.  

Jusqu’ici tout va bien pour les entreprises : près de quatre sur cinq ont positivement surpris dans leurs publications, « un chiffre assez élevé », continue-t-il.

Malgré les pénuries et l’inflation, « les politiques monétaires et fiscales sont toujours alignées », soutenant les cours. Les investisseurs restent toutefois sur leurs gardes face à un contexte global incertain.  

Ainsi, le moral des entrepreneurs allemands a reculé en octobre pour le quatrième mois d’affilée, les pénuries d’approvisionnement freinant la première économie en zone euro.

Front supplémentaire d’inquiétude, la recrudescence des cas de COVID-19 en Chine. Le pays a signalé dimanche 26 nouveaux cas, dispersé dans le territoire, à trois mois des Jeux olympiques d’hiver à Pékin.

SAS « lutte pour survivre », l’aérien balloté

Lourdement touchée par les effets de la pandémie de COVID-19, la compagnie aérienne scandinave SAS « lutte pour survivre », a déclaré son patron, qui entend réduire les coûts. Ces annonces ont entraîné un plongeon de plus de 14 % de l’action, à 1,56 couronne suédoise.

À Paris, Safran a perdu 2,50 % à 107,76 euros et Airbus 1,55 % à 108,08 euros sur le CAC 40 quand Aéroports de Paris a chuté de 3,90 % à 109,65 euros et Air France de 0,94 % à 3,88 euros sur l’indice élargi SBF 120.

Tesla vaut mille milliards de dollars

Le constructeur de voitures électriques Tesla a reçu une commande de 100 000 Tesla Model 3 par le loueur de voitures américain Hertz, en Europe et aux États-Unis. Grâce au coup de fouet généré par cette annonce, il a franchi, pour la première fois, mille milliards de dollars de capitalisation boursière, terminant en hausse de 12,66 % à 1024,86 dollars.

La thématique des véhicules électriques « est porteuse, et Tesla se positionne vraiment comme un leader par rapport aux autres constructeurs », estime Charles de Riedmatten.

Les valeurs automobiles ont plutôt profité de l’élan : à Paris, Stellantis a gagné 3,75 % à 17,48 euros. En Allemagne, Volkswagen (+4,67 % à 205,25 euros), a terminé en haut du tableau, tout comme la holding financière Porsche SE (+4,73 % à 92,58 euros), premier actionnaire du géant de l’auto, qui investit des dizaines de milliards d’euros dans l’électrification.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Le prix du baril de WTI a franchi lundi 85 dollars pour la première fois depuis octobre 2014 à la faveur de déclarations du ministre saoudien de l’Énergie ce week-end qui laissent peu de place à une augmentation prochaine de l’offre de la part de l’OPEP+.  

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre s’est ensuite tassé, pour conclure à l’équilibre, à 83,76 dollars.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour le même mois est lui monté de 0,53 %, pour s’inscrire à 85,99 dollars, à Londres. Sur les marchés des actions, BP a pris 1,59 % à 360,65 pence et Royal Dutch Shell 1,17 % à 1788,20 pence.

L’euro lâchait 0,29 % face au billet vert à 1,1609 dollars.

Le bitcoin montait de 2,60 % à 62 628 dollars.