(New York) Les cours du pétrole, qui avaient fait une pause en séance vendredi avant la prochaine réunion de l’OPEP+ lundi, sont finalement repartis à la hausse dans le sillage de Wall Street.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c’est premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a grimpé de 1,23 %, ou 97 cents, pour clôturer à 79,28 dollars à Londres.

À New York, le baril de WTI pour le mois de novembre a avancé de 1,13 % ou 85 cents à 75,88 dollars.

La perspective du rendez-vous de l’OPEP+ lundi où les pays producteurs et leurs alliés pourraient décider d’augmenter leur production au-delà des 400 000 barils par jour programmés, « a mis la pression sur les prix du brut », notait Robert Yawger de Mizuho USA.

« Mais au cours des deux dernières heures de la séance, les cours sont passés en territoire positif dans le sillage de la hausse des actions », a souligné le spécialiste. « Fondamentalement, on assiste à un changement d’attitude en faveur du risque », a-t-il ajouté.

Le dollar s’est aussi un peu affaibli vendredi ce qui constitue la plupart du temps « un feu vert pour une hausse des prix du brut », rappelait encore M. Yawger.

Les deux contrats de référence sont restés supérieurs à leur niveau de clôture de vendredi dernier et proches de leurs derniers sommets, à 80,75 dollars le baril pour le Brent mardi et 76,98 dollars pour le WTI au début de l’été.

Les marchés pétroliers « sont coincés entre une correction assez naturelle après un mois de hausse et un contexte macroéconomique toujours favorable aux prix », a résumé Pierre Veyret, d’Activtrades, qui met en avant « l’insuffisance de l’offre ».

Dans ce contexte, le sommet des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l’accord OPEP+ lundi est très attendu.

Si peu d’observateurs tablent sur un changement de politique, les effets contre-productifs de cours jugés trop hauts par les consommateurs pourraient encourager le cartel de producteurs à réagir et ouvrir davantage les vannes.

« Une telle décision surprise la semaine prochaine pourrait déclencher une réaction réflexe de baisse » du marché, explique à l’AFP Han Tan, de Exinity.  

Le gaz, qui traverse comme le pétrole une période de forte demande alors que l’offre est limitée, a de son côté connu un nouveau pic vendredi.

Son prix a atteint à l’ouverture des échanges, peu après 6 h GMT, la barre des 100 euros le mégawattheure (MWh) sur le marché européen de référence, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, une première.