(New York, Toronto) La Bourse de New York a fini en forte hausse jeudi, rassurée par l’évolution de la crise Evergrande en Chine et satisfaite du message de la Banque centrale américaine (Fed).

Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,48 %, à 34 764,82 points, l’indice NASDAQ à forte représentation technologique, a lui gagné 1,04 % à 15 052,24 points, et l’indice élargi S&P 500, 1,21 % à 4448,98 points.

Toronto finit aussi sur une bonne note

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 60,44 points pour terminer la séance avec 20 461,93 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,03 cents US, en hausse par rapport à celui de 78,39 cents US de la veille.

Le prix de l’or a plongé de 29,00 $ US à 1749,80 $ US l’once, tandis que celui du cuivre s’est déprécié de 2,1 cents US à 4,23 $ US la livre.

Les indices retrouvent leur lustre

Après un début de semaine mouvementé, les indices ont retrouvé, voire dépassé, leurs niveaux de vendredi dernier.

Paralysé quelques jours par une possible crise financière à grande échelle en Chine, le marché s’est montré rassuré jeudi par un début de résolution ordonnée de la crise que traverse le promoteur immobilier Evergrande, a expliqué JJ Kinahan, responsable de la stratégie de marché chez TD Ameritrade.

Selon plusieurs médias, les autorités chinoises de régulation des marchés financiers ont donné jeudi aux dirigeants d’Evergrande une série d’instructions, en leur demandant notamment d’éviter un défaut de paiement sur leur dette libellée en dollars.

Pour autant, prévient l’analyste. « quand vous avez ce genre d’histoires énormes, elles ont tendance à revenir sur le tapis, donc je ne dirais pas que nous en avons fini ».

Les investisseurs étaient aussi plutôt satisfaits du message délivré mercredi par la Banque centrale américaine (Fed), même si sa tonalité était plus ferme que lors des dernières communications.

L’institution monétaire « n’a pas donné une direction exacte », a reconnu JJ Kinahan, « mais elle a, au moins, offert un peu plus de clarté ».

Pour l’analyste, la Réserve fédérale envisage un resserrement monétaire anticipé parce que l’économie américaine se porte mieux qu’elle ne l’avait estimé jusqu’ici, un signe de normalisation bien accueilli par le marché.

Signe que les investisseurs commencent à intégrer la possibilité d’une hausse des taux anticipée, le taux d’intérêt des emprunts d’État américains à 10 ans s’est violemment tendu jeudi, à 1,43 %, contre 1,32 %. Il a même atteint 1,4318 %, niveau qu’il n’avait plus connu depuis le 6 juillet.

Parmi les actions en forme, jeudi, Carnival a bondi (+4,57 % à 24,69 dollars) après l’annonce que le croisiériste prévoyait d’avoir remis en service plus de 50 % de sa flotte d’ici octobre. Ses concurrents Norwegian Cruise Line (+4,92 % à 27,29 dollars) et Royal Caribbean (+3,32 % à 88,16 dollars) ont aussi bénéficié de cette communication.

Aidées par la perspective d’une possible hausse de taux anticipée par la Fed, les valeurs bancaires ont fait presque aussi bien, à l’image de Bank of America (+3,86 % à 41,69 dollars), JPMorgan Chase (+3,38 % à 161,18 dollars) ou Citigroup (+3,87 % à 70,88 dollars).

Quant au spécialiste des services informatiques dédiés à la relation client Salesforce, il a profité (+7,21 % à 277,86 dollars) d’un relèvement de sa prévision de chiffre d’affaires 2021-2022 (de février à janvier). Le groupe a aussi donné une première estimation de ses revenus pour l’exercice suivant (2022-2023), qui représenterait une hausse annuelle de plus de 20 %.

Également à la fête, le groupe de restaurants Darden a bénéficié de la publication d’un bénéfice net supérieur aux attentes (+6,11 % à 159,50 dollars). Lors du trimestre allant de juin à août, l’opérateur de la chaîne Olive Garden a fait mieux que deux ans plus tôt, soit avant le début de la pandémie.

Le câblo-opérateur Altice USA, ancienne filiale du groupe Altice toujours sous le contrôle de Patrick Drahi, a dévissé (-12,67 % à 22,06 dollars) après l’annonce, jeudi, par le directeur général, Dexter Goei, que le groupe s’attendait à perdre entre 15 000 et 20 000 abonnés au troisième trimestre.