(Paris) Les Bourses occidentales ont clôturé en nette hausse mercredi, quelque peu soulagées par un développement positif de la crise du promoteur chinois Evergrande, tandis que le message contrasté de la Banque centrale américaine (Fed) a peu joué sur les indices.

En Europe, les feux sont passés au vert partout. Paris a gagné 1,29 %, Londres 1,47 %, Francfort 1,03 % et Milan 1,44 %.  

À Wall Street, le Dow Jones a terminé en hausse de 1 %, tandis que l’indice NASDAQ, à forte représentation technologique, gagnait 1,02 % et l’indice élargi S&P 500, 0,95 %.

L’annonce mercredi du remboursement par Evergrande d’une échéance de dette prévue jeudi a soulagé les marchés, qui craignent un défaut de paiement sur les plus de 300 milliards de dollars de dette.

Evergrande n’a pas précisé combien exactement il allait verser à ses créanciers et n’a pas communiqué sur une seconde échéance, fixée également à jeudi.

« Le problème n’a pas disparu, mais un obstacle a été surmonté, ce qui donne à l’entreprise un peu plus de temps », a commenté Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Plus tard mercredi, la Fed a indiqué qu’elle pourrait ralentir « bientôt » ses achats de titres de dette initiés en début de pandémie pour soutenir l’économie, mais sans donner de calendrier précis.

Les documents publiés mercredi par l’institut monétaire ont néanmoins montré que la moitié de ses membres prévoyaient désormais au moins un relèvement des taux directeurs dès 2022, alors que la Fed a officiellement évoqué jusqu’ici 2023 au plus tôt.

Ce message contrasté n’a pas modifié la trajectoire des indices.

« Le marché était en hausse avant (l’annonce de) la décision de la Fed et est simplement resté dans le vert », a réagi Art Hogan, responsable de la stratégie chez National Securities.

Pour lui, l’ascension des indices mercredi est principalement due à la situation d’Evergrande.

« Il semble que nous nous soyons faits à l’idée qu’Evergrande ne va pas marquer le début d’une crise financière », a commenté l’analyste. « Nous avons retrouvé un peu de calme. »

Fedex manque de monde

Le transporteur de lettres et colis américain Fedex a fortement reculé de 9,12 % à 229,08 dollars à Wall Street, la difficulté à trouver des travailleurs ayant lesté ses résultats trimestriels en augmentant les coûts salariaux et en compliquant les opérations.

Apple fait plonger Facebook

Facebook a décroché de 3,99 % à 343,21 dollars après avoir annoncé que la mise à jour du système d’exploitation de l’iPhone affectait sensiblement ses revenus publicitaires, faute de pouvoir collecter autant de données qu’auparavant.

Les banques rassérénées par Evergrande

À Londres, HSBC et Standard Chartered, très présentes en Asie, étaient dopées par les espoirs d’un apaisement de la crise liée au géant chinois Evergrande. HSBC a bondi de 4,35 % à 375,45 pence et Standard Chartered de 4,73 % à 429 pence.

En France, Société Générale a gagné 3,70 % à 25,39 euros, BNP Paribas 3,50 % à 53,16 euros et Crédit Agricole 3,27 % à 11,57 euros.  

À Francfort aussi, les bancaires ont été en verve avec Deutsche Bank (+3,86 % à 10,49 euros) et Commerzbank (+3,79 % à 5,29 euros).

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole ont profité de la nette hausse des Bourses pour terminer en hausse.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a conclu à 76,19 dollars à Londres, en hausse de 2,40 %.  

À New York, le baril de WTI pour le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a gagné 2,46 % à 72,23 dollars.

Le dollar progressait de 0,30 % face à l’euro, à 1,1688 dollar.

Le bitcoin rebondissait de 5,97 % à 43 390 dollars.