(Paris) Wall Street tournait autour de l’équilibre jeudi tandis que les marchés européens ont terminé en petite hausse et que les taux de la zone euro se sont relâchés après la réunion de la Banque centrale européenne.

Vers 12 h 45, le Dow Jones (+0,04 %) et l’indice élargi S&P 500 (-0,03 %) restaient stables tandis que le NASDAQ, à composante technologique, progressait mollement de 0,12 %.  

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,24 %, Francfort de 0,08 % après avoir passé la matinée dans le rouge. Londres est resté nettement en retrait, en baisse de 1,01 %.

Comme pressenti depuis plusieurs jours, Christine Lagarde a annoncé une baisse « modérée » des rachats de dettes de la BCE dans le cadre de ses mesures de soutien à l’économie face à la crise sanitaire, le justifiant par une facilitation de l’accès aux financements et des données macro-économiques positives, notamment sur la croissance.

Ce mouvement « n’est pas un tapering », a insisté à plusieurs reprises Mme Lagarde, faisant attention à ce que les investisseurs n’interprètent pas cette mesure comme une réduction du soutien de la BCE. Une nouvelle révision de ses programmes aura lieu en décembre, a-t-elle aussi prévenu.

« La BCE a retenu un point essentiel : après une longue phase d’assouplissement, il est préférable d’attendre d’être sûr que les conditions économiques et financières se soient durablement retournées avant d’entamer le chemin inverse », a commenté le directeur stratégiste de Montpensier Finance, Wilfrid Galand.  

Sur le marché de la dette, les taux de pays européens à 10 ans refluaient, signe de confiance des investisseurs, notamment dans les pays du Sud comme l’Espagne, l’Italie et la Grèce. Les taux américains et britanniques restaient proches de leur niveau de la veille.

Parmi les autres indicateurs attendus par les marchés, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont continué à reculer début septembre aux États-Unis, juste avant l’expiration des allocations chômage supplémentaires liées à la pandémie. Ils ont atteint un nouveau plus bas en un an et demi.

Easyjet refuse une offre de rachat

La compagnie aérienne britannique Easyjet a dévissé de 10,24 % à 708,2 pence après avoir annoncé jeudi une augmentation de capital d’1,2 milliard de livres (1,4 milliard d’euros) pour tenter de sortir des turbulences qui secouent le secteur aérien, révélant en même temps avoir rejeté récemment une offre d’achat non sollicitée.

Merck trouve la formule de la croissance 

Le groupe pharmaceutique Merck KGaA (+1,88 % à 203,70 euros) vise un chiffre d’affaires de 25 milliards d’euros d’ici 2025 avec une croissance annuelle de « plus de 6 % en moyenne » d’ici là, a annoncé le PDG du groupe jeudi lors d’une journée investisseurs. La croissance sera soutenue par les activités liées à la santé et de nouveaux produits pharmaceutiques, ainsi que sa division électronique, notamment grâce aux semi-conducteurs.

Jouer n’est pas gagner

Le site de jeux en ligne britannique 888, qui a annoncé jeudi le rachat au groupe américain Caesars Entertainement des activités hors États-Unis de sa filiale William Hill pour 2,2 milliards de livres (plus de 2,5 milliards d’euros), a reculé de 3,28 % à 389 pence.

Aux États-Unis, la chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop comblait une partie de ses lourdes pertes à l’ouverture (-2,92 % à 193 dollars), au lendemain de la publication d’une perte trimestrielle plus importante que prévu. Devenu un symbole du pouvoir des petits actionnaires, qui ont contribué à décupler sa capitalisation boursière, « GME » a enregistré des revenus en hausse de 26 % et indiqué poursuivre sa transformation stratégique.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les prix du pétrole reculaient après la baisse moins forte qu’attendu des stocks de brut aux États-Unis selon les données hebdomadaires.

Vers 12 h 45 le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en novembre baissait de 0,41 % à 72,30 dollars, à Londres.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,46 % à 68,98 dollars.

L’euro était en petite hausse face au billet vert (+0,12 %), à 1,1831 dollar.

Le bitcoin a accéléré peu avant 8 h, et s’établissait à 47 140 dollars (+2,35 %), après sa forte chute de mardi.