(Londres) Les prix du pétrole baissaient marginalement lundi, au moment où les perspectives de la demande sont en berne, notamment en Asie, poussant l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, à abaisser ses prix.

Vers 15 h 20 GMT (17 h 20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 72,24 dollars à Londres, en baisse de 0,54 % par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril américain de WTI pour octobre cédait de son côté 0,51 % à 68,94 dollars.

L’entreprise Saudi Aramaco a abaissé ses prix à la vente pour ses clients asiatiques d’au moins un dollar pour tous ses types de brut, selon la presse spécialisée.

« Quand le géant saoudien baisse ses prix, ce qui signifie qu’il voit un changement de l’équilibre entre l’offre et la demande, les investisseurs ne peuvent que suivre le mouvement », commente Bjornar Tonhaugen, analyste chez Rystad Energy.

« Les variants de la COVID-19 risquent de peser plus que prévu sur la remontée de la demande », prévient Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Pourtant, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, alliance où l’Arabie saoudite est très influente, a décidé la semaine dernière d’augmenter comme prévu sa production le mois prochain.

Les investisseurs surveillaient également la situation aux États-Unis, où l’ouragan Ida a touché une partie importante de la production du golfe du Mexique et a également affecté de nombreuses raffineries.

Mais le gouvernement américain a décidé d’utiliser une partie de ses réserves stratégiques pour empêcher une pénurie d’essence en plein week-end prolongé par un jour férié pour la fête du Travail.

Cette célébration réduit par ailleurs les volumes d’échanges, les investisseurs américains restant loin de leurs consoles pour le dernier long week-end de l’été.