(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi, les opérateurs digérant facilement la déception pourtant marquée des créations d’emplois aux États-Unis en août.

Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,21 % à 35 369,09 points, l’indice élargi S&P 500 quasiment à l’équilibre (-0,03 % à 4535,43 points) et le NASDAQ sur un nouveau record, en hausse de 0,21 % à 15 363,51 points.

La Bourse de Toronto a clôturé à un nouveau sommet record.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 26,31 points pour terminer la séance à 20 821,43 points, surpassant ainsi son record de clôture précédent, établi la veille.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,88 cents US, en hausse par rapport à celui de 79,54 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a retraité de 70 cents US à 69,29 $ US le baril, tandis que celui du gaz naturel a pris 7 cents US à 4,71 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a avancé de 22,20 $ US à 1833,70 $ US l’once, pendant que celui du cuivre a gagné 3 cents US à 4,33 $ US la livre.

Le marché n’a que faiblement réagi à l’annonce, avant Bourse, que le marché du travail américain n’avait créé que 235 000 emplois en août, alors qu’il attendait plus du triple (750 000).  

Le coup de frein est pourtant appuyé, après 1,1 million d’emplois créés en juillet et 962 000 en juin.

Il est en grande partie attribué à la résurgence du variant Delta du coronavirus ainsi qu’aux difficultés de recrutement des employeurs américains.

Malgré cette déception, le taux de chômage, lui, a continué à reculer, à 5,2 %, comme attendu, contre 5,4 % le mois dernier.

« Le marché nous envoie un message : le “tapering” ne lui fait plus peur », a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services, au sujet du ralentissement du programme d’achats d’actifs financiers par la banque centrale américaine (Fed) pour soutenir l’économie américaine.

Lors de son discours de Jackson Hole, il y a une semaine, le président de la Fed, Jerome Powell avait indiqué que la réduction de ces achats pourrait intervenir d’ici la fin de l’année, sans donner malgré tout de calendrier précis.

Pour Gregori Volokhine, cette mesure est maintenant déjà totalement « intégrée dans les cours ».

Car si cela n’avait pas été le cas, selon lui, le mauvais chiffre de l’emploi aurait été de nature à éloigner, dans l’esprit des investisseurs, une inflexion de la Fed, et à déclencher une vague d’achats d’actions, ce qui ne s’est pas produit.

Après la publication du rapport mensuel sur l’emploi, les opérateurs vont désormais traverser un week-end férié (pas de séance lundi), suivi d’une longue période sans indicateur macroéconomique majeur et privée de publications d’entreprises.

Le principal indice de volatilité du marché, le VIX, reste à un niveau très faible.

Bien que la déception sur l’emploi soit plutôt de nature à diminuer les anticipations d’une hausse des taux, le rendement des obligations d’État à 10 ans est remonté vendredi, pour s’inscrire à 1,32 % contre 1,28 % la veille.

À la Bourse, le spécialiste du transport spatial Virgin Galactic continuait de subir les répercussions (-6,58 % à 24,28 dollars) de l’annonce, jeudi, de l’agence américaine de l’aviation (FAA) que son vaisseau ne pourrait pas revoler dans l’immédiat.

Le régulateur attend les conclusions d’une enquête sur un incident survenu lors d’un vol en juillet avec, à son bord, le milliardaire et fondateur de l’entreprise Richard Branson.

Le fabricant de semi-conducteurs Broadcom a brillé (+1,18 à 497,68 dollars) après la publication, jeudi après Bourse, d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes. Le groupe a aussi dit tabler sur le maintien de son élan au quatrième trimestre (août à octobre) de son exercice décalé.

Le spécialiste des transactions numériques DocuSign a profité (+5,26 % à 310,05 dollars) lui aussi d’un bénéfice par action meilleur qu’attendu et de prévisions qui ont rassuré les investisseurs sur la capacité du groupe à digérer la sortie de la pandémie.

Le « Uber chinois », Didi Chuxing, symbole des déboires des sociétés chinoises cotées à Wall Street, a été recherché (+2,38 % à 9,02 dollars) après la publication d’une information de l’agence Bloomberg selon laquelle un groupe d’entreprises publiques de Pékin pourraient prendre le contrôle de la société.