(New York) Les Bourses européennes ont fini quasi stables lundi, en l’absence d’indications sur les prochaines étapes de la normalisation de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

La fermeture du marché londonien, en raison d’un jour férié, n’a pas aidé à trouver une dynamique.

Sans catalyseur, Francfort a donc fini en petite hausse de 0,22 %, Paris de 0,08 % et Milan de 0,07 %.  

À Wall Street, après de nouveaux records atteints vendredi, le NASDAQ, indice à forte coloration technologique, a franchi un nouveau sommet gagnant 0,90 % de même que l’indice élargi S&P 500 qui a pris 0,43 %.

Le Dow Jones s’est replié de 0,16 %.

Sur le marché de la dette souveraine, les taux, qui avaient baissé vendredi, se stabilisaient en Europe et le rendement de la dette américaine à 10 ans reculait légèrement (1,28 %).

« On manque de dynamisme », constate Thierry Claudé, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance, en raison de l’absence de nouvelles annonces lors du discours de vendredi du patron de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell.  

À l’occasion de son allocution dans le cadre du symposium de Jackson Hole, M. Powell n’a pas fourni de calendrier précis pour la modification de la politique monétaire américaine. La diminution des achats mensuels d’actifs de la Fed pourrait avoir lieu cette année à la condition que la situation économique continue de s’améliorer.  

« La certitude de la réduction des achats (tapering) est actée, mais aussi une grande prudence et une grande progressivité dans une normalisation de la politique monétaire », explique Hubert Tassin, dans une note publiée par Gaspal Gestion.

Quant à un relèvement des taux directeurs, il n’interviendrait que plus tard.

La semaine va être riche en indicateurs, à commencer par l’inflation de la zone euro, mardi, l’activité du secteur manufacturier en Chine et aux États-Unis mercredi, pour culminer sur les créations d’emplois et le chômage américain vendredi.

« On va probablement rester sur cette dynamique stationnaire au moins jusqu’à jeudi et la publication des demandes hebdomadaires d’allocation chômage aux États-Unis », prévoit M. Claudé.

Du côté des indicateurs, en Allemagne, l’inflation a légèrement accéléré et a atteint 3,9 % en août, sur un an, selon des données provisoires.

Les promesses de ventes de logements ont continué de reculer en juillet aux États-Unis, où les biens en vente ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande, a indiqué la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Aérien à la peine

Déjà mal orientées, les valeurs liées au transport aérien reculaient après la décision de l’Union européenne de réimposer des restrictions aux voyages non essentiels vers son territoire depuis cinq pays, dont les États-Unis et Israël.

À New York, United Airlines a perdu 3,77 % à 45,91 dollars et American Airlines a reculé de 3,51 % à 19,51 dollars.

En Europe, où les marchés ont fermé avant cette annonce, Air France a lâché 1,49 % à 3,98 euros et Lufthansa 1,52 % à 8,62 euros.

Doutes sur Moderna

Des autorités locales de deux régions japonaises ont découvert de nouveaux lots contaminés de vaccin contre la COVID-19 de Moderna et ont suspendu les injections.  

Le Japon enquête sur la mort de deux hommes ayant reçu des vaccins Moderna provenant de lots contaminés.  

L’action de la biotech a perdu 3,02 % à 370,69 dollars.

Bone Therapeutics chute de plus de 30 %

À Bruxelles, le titre de la biotech Bone Therapeutics a été lourdement sanctionné (-36,11 % à 1,69 euro) par une étude sur l’arthrose du genou « qui n’a pas atteint ses objectifs principaux ».

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Divisés au début de l’été, les 23 producteurs d’or noir du groupe OPEP+ ont su trouver la voie du compromis et tâcheront mercredi, à l’occasion d’un nouveau sommet, de ne pas s’en éloigner malgré la pression américaine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à 73,41 dollars en hausse de 0,97 % à Londres, par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois a gagné de son côté 0,68 % à 69,21 dollars.

Vers 14 h 45, l’euro stagnait (+0,03 %) par rapport au billet vert, à 1,1799 dollar.

Le bitcoin reculait de 1,20 % à 48 337 dollars.