Voulant profiter d’un élan de valeur boursière, la société minière québécoise Aya Gold & Silver, qui développe des gisements d’argent au Maroc, a semblé surprendre les investisseurs, mardi, avec l’annonce d’une nouvelle émission d’actions à un prix sans précédent pour cette entreprise établie en 2016 sous le nom de Maya Gold & Silver.

En fait, après une longue séquence haussière qui avait récemment poussé sa capitalisation boursière au-dessus du milliard de dollars, Aya a subi mardi l’une de ses pires rechutes journalières en Bourse depuis le début de l’année.

Ses actions ont terminé en baisse de 11 %, à 10,14 $, à la Bourse de Toronto. Il s’agit d’un niveau de prix d’actions qu’Aya avait franchi pour la première fois au tout début de juillet. Et qui s’était élevé ensuite jusqu’à un sommet de 11,85 $ par action après l’annonce de résultats de production argentifère et de flux de trésorerie (cash flow) records lors de son deuxième trimestre 2021.

L’émission d’actions annoncée mardi est à hauteur de 6,83 millions d’actions au prix de 10,25 $ par action. Cette émission rapportera près de 70 millions CAN (après les frais de courtage) en capital frais chez Aya Gold & Silver pour soutenir le développement de sa mine d’argent au Maroc et d’un gisement d’or en Mauritanie.

Ce montant de capital pourrait s’approcher des 80 millions CAN si les preneurs fermes de l’émission d’actions, les firmes Desjardins Marchés des capitaux, de Montréal, et Sprott Capital Partners, de Toronto, se prévalaient de l’option de majorer de 15 % le nombre d’actions émises.

D’ailleurs, c’est un analyste de Desjardins Marchés des capitaux à Toronto, John Sclodnick, qui avait rehaussé à 12,20 $ son prix cible en un an pour les actions d’Aya dans la foulée de ses plus récents résultats de production argentifère au Maroc, à la mi-juillet.

Un mois plus tard, après l’annonce des résultats financiers du deuxième trimestre 2021, l’analyste de Desjardins s’était réjoui de ce « troisième trimestre consécutif de flux de trésorerie d’exploitation record » (operating cash flow), tout en anticipant la « continuité d’un momentum fort » chez Aya en soutien à sa valeur boursière