(New York) Les prix du pétrole, qui avaient commencé sur un rebond, ont terminé en baisse pour la cinquième séance d’affilée mercredi après les données sur les stocks de brut aux États-Unis publiées par l’EIA.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 1,15 % ou 80 cents à 68,23 dollars à Londres par rapport à la clôture de mardi.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a conclu à 65,46 dollars en baisse de 1,69 % ou 1,13 dollar.

Les cours des deux contrats de référence de part et d’autre de l’Atlantique semblaient pourtant bien partis pour mettre fin à une série de quatre séances consécutives de baisse. Mais ils ont fléchi à la publication de l’état des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

Ces réserves ont pourtant diminué de 3,2 millions de barils la semaine dernière, bien au-delà des attentes des analystes, selon le rapport hebdomadaire de l’agence.

Les stocks d’essence ont augmenté de 700 000 barils, malgré les déplacements de l’été. Il s'agit d'un mauvais signal pour la vigueur de la demande du premier consommateur d’or noir.

« Les marchés se demandent si le risque d’avoir un déficit de l’offre de pétrole au 3e trimestre ne va pas se transformer en un risque de surplus », relevait Bart Melek de TD Security.

L’analyste soulignait aussi que le dollar fort dont le statut de valeur refuge attirait les investisseurs, influait à la baisse sur les cours de l’or noir.

« Les prix du pétrole brut continuent à être confrontés à des vents contraires causés par la propagation rapide du variant Delta », a estimé Avtar Sandu, de Phillip Futures, d’autant plus que « de nouveaux blocages suscitent des inquiétudes quant à la demande en Asie ».

Le Japon connaît notamment depuis fin juin une cinquième vague de COVID-19, la pire à ce jour, sous l’effet notamment du variant Delta, plus contagieux.  

Les infections à la COVID-19 « se propagent à travers le Japon à une échelle jamais observée jusque-là », a d’ailleurs déclaré mardi matin Yasutoshi Nishimura, le ministre chargé de coordonner la gestion de la crise sanitaire.