(New York) Les prix du pétrole ont reculé lundi, pénalisés par la hausse des contaminations à la COVID-19 dans les deux premiers pays consommateurs de brut, les États-Unis et la Chine, un signal d’alarme pour la demande.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a conclu en repli de 1,66 dollar ou 2,34 % à 69,04 dollars à Londres, par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril américain de WTI pour septembre a perdu 1,80 dollar ou 2,63 % à 66,48 dollars.

Les deux contrats de référence, qui ont cédé jusqu’à plus de 4 % en séance, ont déjà perdu environ 7,5 % la semaine dernière.

« La demande est un sujet de préoccupation pour les négociants en pétrole, car les cas de variant Delta continuent d’augmenter aux États-Unis », commente Naeem Aslam, analyste d’Avatrade.

Le coronavirus gagne à nouveau du terrain depuis début juillet chez le premier consommateur de brut au monde et le nombre de nouveaux cas quotidiens a dépassé la barre des 100 000, du jamais vu depuis février, selon les données des Centres de lutte et de prévention des maladies (CDC).  

Dans le même temps, la Chine, deuxième consommateur, mais premier importateur mondial de pétrole brut, « est aux prises avec son pire épisode de COVID-19 depuis les premiers jours de la pandémie », relève Stephen Brennock, de PVM.

« Les restrictions de déplacements liées à la COVID-19 en Chine et l’augmentation des cas en Thaïlande et aux États-Unis mettent un frein aux perspectives de demande de pétrole », a indiqué Phil Flynn de Price Futures Group.

Face à cette résurgence de la COVID-19 dans des dizaines de villes chinoises, les autorités ont décrété le confinement d’agglomérations entières et pris des mesures comme l’interruption de liaisons de transport intérieures et l’organisation de dépistages massifs.

Pékin a aussi durci les restrictions sur les voyages des Chinois à l’étranger.

« Ce retour des contrôles rigoureux assombrit les perspectives pour la demande de carburant dans le pays », a repris M. Brennock, « en plus des signes de refroidissement de l’économie ».

Parmi eux : un volume d’importation de brut sous les 10 millions de barils par jour pour le quatrième mois consécutif, souligne l’analyste, selon les chiffres de l’administration des douanes pour juillet.