(Paris) Les marchés prenaient les choses du bon côté jeudi après des chiffres du chômage moins bons que prévu aux États-Unis et donc peu propices à une réduction du soutien à la première économie mondiale, les investisseurs attendant désormais le rapport mensuel sur l’emploi américain vendredi.

Optimisme du côté des Bourses européennes : Paris a fini en hausse de 0,52 %, Francfort de 0,33 %, Milan de 0,69 % tandis que Londres (-0,05 %) a été freiné par le secteur minier.

Au moment de la clôture sur le Vieux-Continent, le vert était de mise à New York : le Dow Jones progressait de 0,46 %, le S&P 500 de 0,39 % et le NASDAQ prenait 0,59 %.

« Il y a beaucoup d’optimisme face à une très bonne saison de résultats aux États-Unis comme en Europe, où plus de 60 % des sociétés ont battu le consensus » et « autour de la reprise », observe Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Mais « cela peut très vite changer demain en cas d’un très bon rapport sur l’emploi américain », l’évènement macroéconomique de la semaine, prévient l’expert.

Après des créations d’emplois privés jugées très décevantes mercredi et un recul moins fort que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage, les investisseurs attendent désormais le rapport officiel mensuel sur l’emploi vendredi qui devrait influencer l’évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Celle-ci tant entend conserver pour l’heure une politique accommodante tant que l’économie et le marché de l’emploi ne se sont pas complètement redressés.

« Même si la réduction des taux d’intérêt n’est pas pour tout de suite, il est de plus en plus clair que la Fed s’y prépare. Un bon rapport sur l’emploi en juillet alimenterait davantage les attentes en la matière », explique Christopher Dembik, directeur macro et stratégie chez Saxo Banque.

La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé jeudi avoir maintenu sa politique monétaire très souple inchangée, mais envisage désormais un « léger resserrement » dans les deux prochaines années pour contrer la montée de l’inflation.

Sur le marché de la dette souveraine, le rendement américain à 10 ans montait à 1,21 % contre 1,17 % à la clôture de la veille.

Siemens triple son bénéfice net

Siemens (+2,60 % à 141,38 euros) a fait état jeudi d’un triplement de son bénéfice net au troisième trimestre 2020-2021, l’autorisant à relever de nouveau ses prévisions pour l’exercice en cours, grâce à la reprise économique mondiale et une maîtrise des pénuries de composants.

Lufthansa divise par deux sa perte nette

Profitant d’un fort rebond de la demande, le premier groupe européen du transport aérien (+2,17 % à 9,43 euros, au MDax) a divisé par deux sa perte nette au deuxième trimestre et prévoit pour les trois prochains mois une hausse du trafic à 50 % du niveau d’avant-crise ainsi qu’un retour à la profitabilité pour la première fois depuis mars 2020.

Bayer plombé par le glyphosate

Le chimiste allemand (-7,60 % à 46,04 euros) a fait état jeudi d’une lourde perte nette de 2,3 milliards d’euros au deuxième trimestre 2021, plombé par les procédures judiciaires américaines contre le glyphosate.

Bombardier relève ses prévisions

Le groupe canadien Bombardier a annoncé jeudi avoir relevé ses prévisions de chiffre d’affaires et de commandes pour l’année, porté par la reprise de la demande d’aviation d’affaires. Résultat, le titre grimpait de 5,83 % à 1,27 USD à New York.

Rolls-Royce en hausse 

Le motoriste Rolls-Royce a gagné 5,87 % à 110,68 pence. Le groupe a renoué avec les profits, grâce à son plan de restructuration et à un début de reprise dans l’aviation. Mais il évoque encore des incertitudes sur le rebond durable des voyages internationaux.

Le pétrole et la livre progressent

Vers 12 h 50 HAE, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre montait de 1,05 % à 71,12 dollars à Londres.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre gagnait 1,07 % à 68,94 dollars.

L’euro se stabilisait autour de 1,18 dollar.  

Le bitcoin s’effritait de 0,58 % autour de 39 566 dollars.