(Londres) Les prix du pétrole étaient en léger repli vendredi mais s’appréciaient sur l’ensemble de la semaine, bien aidés par la petite santé du dollar et des stocks de brut qui se réduisent.

Vers 5 h 35, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 75,88 dollars à Londres, en baisse de 0,22 % par rapport à la clôture de la veille.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,31 % à 73,39 dollars.

Les deux contrats de référence conservaient néanmoins des gains d’environ 2 % sur la semaine et retrouvaient leurs niveaux du début du mois, une situation « difficile à imaginer il y a une semaine et demie » souligne Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Les cours avaient en effet lourdement chuté après la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+ le 18 juillet, le cartel de producteurs actant d’ouvrir un peu plus les robinets d’or noir à compter du mois prochain.

Mais « l’annonce d’une nouvelle augmentation progressive de la production de pétrole par l’OPEP+ n’a eu qu’un bref impact négatif sur le marché pétrolier », a repris M. Fritsch.

La baisse du dollar face aux autres grandes monnaies depuis la fin de la réunion de la Banque centrale américaine (Fed) mercredi — qui a maintenu, sans surprise, son ton accommodant — soutenait par ailleurs les cours du brut, libellés en billet vert.

L’analyste de Commerzbank mettait également en avant « des stocks de pétrole brut aux États-Unis au plus bas depuis janvier 2020 » ainsi que « des prévisions de croissance robuste de la demande au second semestre de l’année » pour expliquer la forme générale des prix.

« La reprise mondiale est sur les rails », a abondé Jeffrey Halley, de Oanda, et « donc par association celle de la consommation de pétrole. »