(New York) Les prix du pétrole ont profité mercredi de l’annonce de réserves américaines de brut inférieures aux attentes, mais le marché est resté prudent, préoccupé par la pandémie de coronavirus et ses conséquences possibles sur la reprise économique.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé en hausse de 0,34 % à 74,74 dollars à Londres.

À New York, le baril américain de WTI (West Texas Intermediate) a lui gagné 1,03 % à 72,39 dollars.

Après avoir piétiné en début de journée, les cours ont été entraînés vers le haut par l’annonce des réserves de pétrole brut aux États-Unis, qui se sont affichées en baisse de 4,1 millions de barils (MB), plus que les 2,5 attendus par les analystes.

La publication a également montré que les stocks d’essence étaient en baisse, alors que la demande a, elle, légèrement augmenté, soutenue par les déplacements automobiles de la saison estivale.

Toutes informations de nature à soutenir les cours, d’autant que la production de brut aux États-Unis a, elle, légèrement baissé, de même que le taux d’utilisation des raffineries.

Pour Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates, le marché est actuellement en situation de « backwardation », ce qui signifie que les prix sur le marché physique, pour livraison immédiate, sont supérieurs à ceux du principal contrat à terme, car la demande est élevée actuellement.

Cela entraîne ainsi les stocks à la baisse, ce qui soutient les prix.

Pour autant, Andy Lipow a trouvé « faible » la réaction des cours à la publication des réserves. « Je pense que c’est parce que le marché est nerveux », a-t-il décrypté, attribuant ce sentiment à la propagation du variant Delta du coronavirus.

Les opérateurs s’inquiètent d’une stagnation de la demande, voire d’un repli, a-t-il expliqué, même si le cours du WTI demeure proche de son plus haut niveau depuis fin 2018, atteint mi-juillet à 75,25 dollars.

Dans son communiqué, publié mercredi à l’issue de sa réunion mensuelle, la Banque centrale américaine (Fed) a ainsi indiqué que des « risques » continuaient de planer sur la reprise économique, du fait de la crise sanitaire persistante.