(New York) Les prix du pétrole, qui avaient brièvement regagné mardi leur niveau d’avant la réunion de l’OPEP+ il y a deux semaines, ont conclu en petite baisse, les investisseurs restant suspendus à la propagation de la COVID-19.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé quasiment stable à 74,48 dollars à Londres (-0,02 %).

Le Brent avait néanmoins franchi un peu plus tôt dans la séance la barre des 75 dollars, pour atteindre 75,05 dollars, une première depuis le 14 juillet.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois a fléchi de 0,36 % à 71,65 dollars.

« Les craintes de nouvelles restrictions de mobilité dans les principaux pays consommateurs, en réponse à la propagation du variant Delta de la COVID-19 », limitent la hausse des cours du brut, explique Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Les États-Unis ont ainsi maintenu lundi les restrictions portant sur les voyages internationaux, en dépit des demandes de réciprocité émanant notamment de l’Union européenne.

Les analystes de Deutsche Bank soulignent de leur côté les taux de vaccination encore faibles au sein de pays émergents gros consommateurs d’or noir, une situation qui freine la reprise de la demande.

Cependant « l’offre de pétrole devrait rester serrée » selon Naeem Aslam, d’Avatrade, qui avance une « augmentation de la production insuffisante pour compenser la hausse attendue de la demande, hors nouveau pic de contaminations à la COVID-19 ».  

Pour Carsten Fritsch de Commerzbank, « le marché du pétrole demeure sous-approvisionné en dépit du fait que l’OPEP va augmenter sa production ».

Les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés via l’accord OPEP+ ont en effet opté pour la prudence le 18 juillet, avec un relèvement mesuré de la production jusqu’en septembre 2022, de l’ordre de 400 000 barils par jour chaque mois à partir d’août.