(Paris) Les marchés boursiers étaient sur la réserve lundi midi en Europe et à New York, après les déboires des Bourses chinoises et à l’entame d’une semaine très chargée, autant du côté des entreprises que des données macroéconomiques.

Vers 10 h 35, les Bourses européennes repassaient pour la plupart dans le vert après avoir été affectées au début de la séance par la forte baisse des indices chinois : Paris montait de 0,05 %, Milan de 0,56 %. Tandis que Londres perdait 0,13 % et Francfort 0,42 %.  

Après des records atteints la semaine dernière sur ses trois principaux indices, la Bourse de New York a ouvert en léger repli. Le Dow Jones reculait de 0,26 %, le S&P 500 de 0,08 %. De son côté, le NASDAQ prenait 0,12 %.

Les places chinoises ont fortement souffert, celle de Hong Kong perdant plus de 4 %, après que les autorités chinoises, déjà en plein recadrage de leurs géants technologiques, ont cette fois durci le ton contre le secteur de l’éducation.

Les marchés se replaçaient dans une position d’attente avant les évènements de cette semaine, qui s’annonce mouvementée : résultats d’entreprises, réunion de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) et indicateurs macroéconomiques sont au programme.

Les prises des risques sont limitées avant la décision, attendue mercredi, de la Fed, dont le patron « pourrait être un peu moins accommodant qu’auparavant, tout en conservant un ton rassurant sur l’inflation transitoire et la poursuite des rachats d’actifs ainsi que le maintien des taux bas pour un certain temps encore », estime Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Sur le marché obligataire, les taux européens se stabilisaient à des niveaux très bas lundi, tout comme le rendement américain à dix ans, qui évoluait autour de 1,28 %.

« La persistance de la politique monétaire ultra-accommodante reste le point d’ancrage dominant du marché obligataire », explique Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.

Côté statistiques, les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont fortement reculé de 6,6 % en juin, à la surprise des analystes, selon les chiffres du département du Commerce lundi.

Lockheed Martin mitigé

Le groupe de défense américain Lockheed Martin (-3,37 % à 367,87 dollars) a enregistré un chiffre d’affaires supérieur aux attentes mais un bénéfice lesté par des « problèmes de performance » dans un programme aéronautique secret Défense.  

FDJ sous enquête

La Commission européenne a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête approfondie sur l’octroi par l’État français de droits exclusifs à la Française des Jeux (FDJ) pour exploiter des loteries et paris sportifs pendant 25 ans. Son titre perdait 3,53 % à 47,81 euros.

Ryanair mise sur une reprise estivale

La compagnie aérienne irlandaise prenait 3,67 % à 16,37 euros à Dublin, en dépit d’un creusement de sa perte sur un an lors du trimestre achevé fin juin à cause des restrictions et incertitudes sur les voyages. Le groupe attend une reprise estivale et a remonté légèrement ses prévisions de passagers pour l’année.

Pas de fusion pour Vonovia et Deutsche Wohnen

Le géant de l’immobilier Vonovia (-2,33 % à 56,28 euros) a confirmé lundi l’échec de la fusion avec son concurrent Deutsche Wohnen (+1,72 % à 52,00 euros), faute d’avoir reçu suffisamment de titres des actionnaires de la cible.

Du côté du pétrole et des changes

Vers 10 h 30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, coté à Londres, abandonnait 0,12 % à 73,97 dollars par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril de WTI pour livraison en septembre prenait 0,10 % à 72,13 dollars.

L’euro progressait légèrement face au billet vert (+0,31 % à 1,1811 dollar).

Le bitcoin à plus de 38 000 dollars

Dans le même temps, le cours du bitcoin continuait de bondir à des niveaux plus vus depuis un mois (+11,36 % à 38 400 dollars).  

« Des achats techniques après le mouvement de repli (des derniers mois) sont sans doute l’une des raisons de cette forte hausse », avance Fawad Razaqzada, analyste chez ThinkMarkets. Selon cet analyste, une conférence la semaine dernière d’Elon Musk, patron de Tesla, et de Jack Dorsey, patron de Twitter, a également attiré les investisseurs.  

S’ajoutent des rumeurs sur le fait que « Amazon pourrait accepter des paiements en bitcoin d’ici la fin de l’année, ce qui serait une grande nouvelle et un fort catalyseur », complète M. Razaqzada.