(New York) Les Bourses européennes ont majoritairement terminé stables mardi, tandis que Wall Street s’est légèrement replié après la publication d’une inflation plus élevée que prévu aux États-Unis, et à l’entame d’une nouvelle saison de résultats.

En Europe, Paris, Londres et Francfort ont terminé proches de l’équilibre, toutes trois ayant lâché 0,01 %. Tandis que Milan a reculé de 0,50 %.  

À Wall Street, le Dow Jones a terminé en baisse de 0,31 % à 34 888,79 points, le NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,38 % à 14 677,65 points et l’indice élargi S&P 500 a cédé 0,35 % à 4369,21 points.  

Les prix à la consommation ont continué de grimper en juin aux États-Unis, et ont connu leur plus forte hausse depuis 2008, tant sur un mois (+0,9 %) que sur un an (+5,4 %), selon l’indice CPI publié mardi, alors que les analystes tablaient sur un ralentissement.

« La Fed peut encore affirmer que la hausse continue des prix est transitoire […], mais si les chiffres d’aujourd’hui ne marquent pas le point culminant, les responsables de la Fed pourraient commencer à se trouver dans une position un peu plus inconfortable à l’approche de l’automne », estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

« Pour l’instant, les marchés sont convaincus par la thèse d’une inflation transitoire, mais si la tendance actuelle se poursuit, le terme » transitoire « sera beaucoup plus lourd à gérer qu’il ne l’est actuellement », ajoute-t-il.  

Ces chiffres sur les prix américains n’ont cependant pas fait bouger les marchés outre mesure. Les investisseurs restent attentifs aux résultats d’entreprises qui seront publiés au cours des prochaines semaines et leur permettront de jauger la reprise économique.

Sur le marché obligataire, les rendements étaient orientés à la baisse en Europe et à la hausse aux États-Unis. Le taux d’intérêt des obligations d’État américaines s’établissait à 1,41 %, contre 1,36 % la veille.  

Bons résultats pour les bancaires

Les banques américaines ouvrent le bal de la saison des résultats semestriels.  

Mardi, JPMorgan Chase et Goldman Sachs ont annoncé des bénéfices trimestriels sensiblement plus élevés qu’attendu, nourris par la bonne santé de l’économie américaine.

Pour autant, les deux titres ont effectué toute la séance en territoire négatif, car le marché a retenu le ralentissement des revenus provenant du trading. JPMorgan Chase a concédé 1,43 % à 155,74 dollars, tandis que Goldman Sachs a lâché 1,02 % à 376,60 dollars.

L’aérien toujours déprimé

Comme la veille, le transport aérien souffrait sur fond d’inquiétudes quant à la propagation du variant Delta. Le groupe IAG (British Airways) a perdu 2,25 % à 173 pence et EasyJet 2,42 % à 878 pence.

De l’autre côté de la Manche, Air France-KLM a reculé de 2,06 % à 3,91 euros et Aéroports de Paris de 0,95 % à 109,30 euros.  

À Francfort, Lufthansa a perdu 0,97 % à 9,83 euros. Le groupe aérien décline désormais la neutralité des genres dans les airs et au sol et a décidé d’abandonner les formules « Mesdames et messieurs » pour s’adresser aux passagers, a indiqué mardi la compagnie.

À Wall Street, United Airlines a perdu 4,19 %, American Airlines 3,93 % et Delta 3,55 %.

Côté constructeur, Boeing a lâché 4,23 % à 228,20 dollars. Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé avoir réduit la cadence de production de ses long-courriers 787 Dreamliner après l’apparition de nouveaux problèmes s’ajoutant à de précédents ennuis ayant déjà perturbé les livraisons.

Des nouvelles de l’auto

Stellantis, groupe né de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, a lâchait 1,38 % à 16,24 euros. Le groupe automobile Fiat-Chrysler a été mis en examen mardi dans l’enquête en France sur le « Dieselgate », a indiqué son avocat.

Du côté du pétrole, des changes et du bitcoin

Le baril de Brent de la mer du nord pour livraison en septembre a terminé en hausse de 1,77 % ou 1,33 dollar par rapport à la clôture de la veille à 76,49 dollars, à Londres.

À New York, le baril de WTI pour août a gagné 1,55 % ou 1,15 dollar à 75,25 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro cédait 0,70 % face au billet vert, à 1,1777 dollar.  

Le bitcoin perdait 0,18 % à 32 565 dollars.