(New York) La Bourse de New York a terminé dans le vert jeudi, portée par l’accord entre sénateurs républicains et démocrates sur le massif plan d’investissements dans les infrastructures voulu par le président Joe Biden.

Le NASDAQ (+0,69 % à 14 369,71 points) et le S&P 500 (0,58 % à 4266,49 points) ont atteint de nouveaux records de clôture, alors que le Dow Jones a gagné 0,95 % à 34 196,82 points.

Le développement sur les infrastructures a « fait monter l’ensemble du marché », note Art Hogan de National Holdings, mais a particulièrement soutenu le secteur des matières premières et le secteur industriel.  

« C’est la première bonne nouvelle sur les infrastructures » depuis que les négociations ont débuté, a-t-il ajouté.

S’exprimant depuis le parvis de la Maison-Blanche, Joe Biden a assuré que les élus des deux partis étaient parvenus à un accord autour du plan de plus de 1200 milliards de dollars devant financer des travaux de rénovation de ponts, routes et aéroports, et améliorer le transport des eaux ou l’internet à haut débit.

Les négociations sont toutefois loin d’être terminées et l’avenir du texte est désormais lié à un autre plan sur les infrastructures « familiales » que les démocrates veulent faire passer.

En début de séance, Wall Street a pris connaissance de plusieurs indicateurs américains, notamment les commandes de biens durables, qui ont rebondi de 2,3 % en mai après avoir baissé en avril, selon les données du département du Commerce, certes inférieur aux attentes des analystes (+2,7 %), mais qui rassure sur la robustesse de la demande aux États-Unis.

La croissance du PIB américain au 1er trimestre a elle été confirmée à 6,4 %, selon la dernière estimation du département du Commerce.

Les demandes hebdomadaires de chômage ont en revanche un peu déçu en reculant moins que prévu (-7000) et restant au-dessus de la barre des 400 000, a indiqué le département du Travail.  

Parmi les valeurs du jour, Eli Lilly a grimpé de 7,31 % après que l’Agence américaine des médicaments (FDA) a accordé au traitement contre la maladie d’Alzheimer qu’il développe le statut prioritaire de « thérapie révolutionnaire », une étape importante avant une potentielle autorisation de mise sur le marché.

J. P. Morgan Chase (+0,92 %), Morgan Stanley (+1,41 %), Goldman Sachs (+2,13 %) et Bank of America (+1,57 %) sont montés après avoir passé haut la main les tests de résistance organisés par la Réserve fédérale, levant des restrictions imposées pendant la pandémie sur les versements de dividendes et de rachats d’actions.

Les titres d’Alphabet (+0,31 %), Facebook (+0,76 %) et Apple (-0,22 %) sont restés stables, visiblement peu perturbés par l’approbation par une commission parlementaire américaine, dans la nuit de mercredi à jeudi, de plusieurs projets de loi visant à briser le monopole de ces géants de la technologie.

En revanche, Amazon a perdu 1,56 %.

Microsoft, dont la capitalisation boursière a dépassé les 2000 milliards de dollars à la clôture pour la première fois, a gagné 0,53 %, alors qu’il a présenté la dernière version de sa célèbre suite de logiciels Windows.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait à 1,49 %, contre 1,48 % mercredi soir.