(New York) La cloche a bien retenti à l’ouverture de Wall Street vendredi matin malgré la promulgation la veille d’un nouveau jour férié fédéral pour marquer la fin de l’esclavage aux États-Unis. Mais la situation pourrait évoluer dans les prochaines années.

Ce jour férié, intitulé « Juneteenth » (contraction de « June » et de « nineteenth »), sera désormais célébré le 19 juin pour commémorer l’émancipation des derniers esclaves au Texas, le 19 juin 1865.  

Cette date tombant un samedi en 2021, « Juneteenth » a pris effet dès vendredi pour les employés du gouvernement fédéral jugés non-essentiels.

En revanche, les principales places boursières américaines, du New York Stock Exchange (NYSE) au NASDAQ en passant par le Chicago Mercantile Exchange (CME), fonctionnent comme d’ordinaire.

Ces Bourses ont salué la promulgation par le président Joe Biden de ce nouveau jour férié, mais elles ont mis en avant la nécessité d’assurer la continuité des échanges pour éviter de semer la panique chez les investisseurs.

Le NASDAQ a ainsi indiqué qu’il resterait « ouvert vendredi 18 juin 2021 et lundi 21 juin 2021 afin de garantir l’équité et la fluidité du marché et de minimiser les risques opérationnels ».

Les grandes places boursières ont toutefois dit envisager une fermeture de leurs plateformes à l’avenir le 19 juin, le NYSE confirmant à l’AFP considérer cette option dès 2022.

« Nous allons nous coordonner avec le reste de l’industrie et des marchés comme nous le faisons pour les autres jours fériés fédéraux », a indiqué CME dans un tweet publié jeudi.

Une source proche des places boursières a précisé à l’AFP qu’une mise à jour du calendrier des jours fériés nécessiterait la collaboration de l’ensemble des grandes plateformes et l’aval des régulateurs.

L’entrée en vigueur immédiate de « Juneteenth » n’a pas laissé le temps à Wall Street de s’adapter, précise cette source, d’autant que vendredi est une journée dite des « Quatre Sorcières », à l’issue de laquelle expirent plusieurs contrats sur des produits financiers.

Les Bourses américaines ont déjà ajouté des jours fériés à leur calendrier.

Cela a notamment été le cas du Martin Luther King Day (3e lundi de janvier), qui marque l’anniversaire de la naissance du célèbre pasteur et militant des droits civiques.  

Mais il aura fallu attendre 1998, soit 15 ans après la promulgation de MLK Day comme jour férié national par Ronald Reagan, pour que Wall Street décide de faire une pause de 24 heures à cette occasion.

D’autres jours fériés fédéraux, comme Columbus Day (le 2e lundi d’octobre) ou Veterans Day (le 11 novembre), ne sont plus observés par les marchés même s’ils ont pu l’être dans le passé.