(New York) Les Bourses mondiales se sont en partie reprises jeudi, sauf Wall Street, après la publication d’indicateurs positifs sur l’économie américaine, certaines places boursières repassant même dans le vert.  

En Europe, à l’issue d’une séance très rouge, Milan a réussi à gagner 0,29 % et Francfort 0,19 %, avec des échanges calmes en raison d’un jour férié dans le sud de l’Allemagne. En revanche, Londres a perdu 0,61 % et Paris 0,21 %.  

Le Dow Jones a conclu en léger repli de 0,07 % tandis que le S&P 500 a perdu 0,36 %. Mais c’est le NASDAQ, qui concentre les valeurs technologiques, qui a subi une rotation, abandonnant 1,03 %, sa plus forte chute en trois semaines.

Côté marché du travail, le secteur privé américain a pourtant créé 978 000 emplois en mai aux États-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont passées sous la barre des 400 000 fin mai, pour la première fois depuis mars 2020.  

Et l’activité dans les services aux États-Unis a bondi plus qu’attendu en mai, atteignant même un niveau jamais enregistré auparavant.

Mais une reprise de l’économie va généralement de pair avec une hausse des prix à la consommation, que les banques centrales veulent garder sous contrôle.

« Les pics récents d’inflation sont dus aux tensions sur la chaîne de production, la forte demande du déconfinement et les problèmes d’approvisionnement », explique Waldemar Brun-Theremin, gérant de Turgot Asset Management.

« Mais les gros moteurs de l’inflation sont les salaires et les loyers, qui n’ont pas encore grimpé de façon très significative », même si des signes de hausse ont été constatés, poursuit l’analyste.

Il est donc très difficile d’anticiper la tendance à venir sur les prix, selon lui, « cela va dépendre aussi du comportement des ménages ».

Si l’inflation devient galopante et durable, les banques centrales pourraient opérer un resserrement monétaire, avec hausse des taux d’intérêt directeurs et baisse des rachats d’actifs. Des hypothèses non envisagées pour l’instant.  

Sur le marché obligataire, les taux s’appréciaient légèrement : le rendement de la dette américaine à dix ans était de 1,6233 % vers 20 h 45 GMT, contre 1,5875 % à la clôture de la veille.

Le voyage en berne

Les valeurs liées aux voyages dévissaient jeudi, après l’annonce du Royaume-Uni jeudi de retirer le Portugal de sa liste « verte » de pays où voyager avec un minimum de restrictions sanitaires.  

À Londres, Intercontinental Hotels Group a perdu 2,28 % à 4931,00 pence, TUI 4,53 % à 419,80 pence. Et les compagnies aériennes IAG (-5,36 % à 198,18 pence) et EasyJet (-5,08 % à 959,20 pence) ont pâti aussi de cette nouvelle.

À Paris, Air France-KLM reculait de 3,88 % à 4,73 euros. À Francfort, Lufthansa perdait 2,76 % à 10,87 euros.

L’automobile allemande en forme

Les valeurs du secteur automobile ont tiré le Dax à Francfort jeudi, BMW menant la danse (+3,95 % à 93,87 euros), suivi de Daimler (+1,55 % à 79,95 euros) et de Volkswagen (+0,21 % à 240,95 euros).  

Le marché automobile allemand a poursuivi en mai son redressement, mais reste en deçà de son niveau d’avant la crise sanitaire.

À Wall Street, General Motors bondissait de 5,67 % à 62,89 dollars et Ford prenait 6,70 % à 15,90 dollars.  

Le pétrole ralentit 

Les cours du pétrole se sont stabilisés après la publication des stocks de brut aux États-Unis, qui ont reculé davantage qu’anticipé tandis que ceux d’essence et de produits distillés ont augmenté lors de la semaine achevée le 28 mai, selon l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).

Le baril de WTI pour le mois de juillet, la référence américaine, s’est établi à 68,81 dollars, perdant 0,03 % après avoir clôturé mercredi à 68,83 dollars, son plus haut niveau depuis octobre 2018.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 71,31 dollars à Londres (-0,05 %), après avoir atteint 71,99 dollars plus tôt en séance, un niveau plus vu depuis mai 2019.

Du côté de l’euro et du bitcoin

L’euro cédait 0,69 % face au dollar, vers 20 h 45 GMT, à 1,2128 dollar, le billet vert se renforçant après la publication des chiffres sur l’emploi aux États-Unis.  

Le bitcoin montait de 2,30 %, s’échangeant autour de 38 611 dollars.