(Londres) Les prix du pétrole marquaient le pas mardi après une forte hausse la veille, les investisseurs restant attentifs aux négociations sur le nucléaire iranien susceptible d’augmenter l’offre mondiale de brut à terme.

Vers 5 h 45, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 68,13 dollars à Londres, en baisse de 0,48 % par rapport à la clôture de la veille.  

À New York, le baril de WTI pour le même mois abandonnait 0,68 % à 65,60 dollars.

Lundi, les deux contrats de référence avaient gagné plus de 3 %.  

Cette hausse s’est poursuivie dans la nuit de lundi à mardi en séance asiatique – le Brent et le WTI atteignant respectivement 68,90 dollars et 66,34 dollars.

Si les prix s’effritaient mardi sur des prises de bénéfices, la dynamique du marché restait haussière.

« La croissance de la demande mondiale de pétrole continue de maintenir les prix à un niveau plancher » aux alentours de 65 dollars le baril, a indiqué Tamas Varga, analyste de PVM.

En outre, les investisseurs « ne s’attendent plus à ce que l’accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran soit rétabli dans un avenir proche, ni donc à ce que les exportations de pétrole iranien reprennent rapidement », a expliqué Eugen Weinberg, de Commerzbank.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) a pourtant annoncé lundi avoir prolongé son accord technique avec l’Iran sur la surveillance du programme nucléaire, extension qui offre un sursis aux grandes puissances négociant actuellement à Vienne.

Mais les propos tenus la veille sur la chaîne de télévision CNN par le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, estimant que les États-Unis n’avaient par encore vu de signes concrets d’une volonté de Téhéran de « faire le nécessaire » pour se conformer à l’accord et permettre ainsi la levée de certaines sanctions américaines, pèsent sur le marché.

Selon M. Weinberg, « la fenêtre d’opportunité avant l’élection présidentielle iranienne de juin (le 18 juin, NDLR) semble trop courte ».