(New York) Le rebond entamé en fin de semaine à la Bourse de New York n’a pas tenu la distance vendredi et les indices ont terminé en ordre dispersé.

Selon des résultats définitifs, l’indice Dow Jones a avancé de 0,36 % à 34 207,84 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,48 % à 13 470,99 points. L’indice élargi S&P 500 a conclu en léger repli de 0,08 % à 4155,86 points.

La Bourse de Toronto a clôturé à la baisse, malgré un rebond de son secteur de l’énergie après trois jours de déclin des prix du pétrole brut.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé de 15,65 points pour terminer la séance à 19 527,30 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien se négociait à 82,91 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 82,85 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 1,64 $ US à 63,58 $ US le baril, tandis que celui de l’or a rendu 5,20 $ US à 1876,70 $ US l’once. Le prix du cuivre a retraité de 8,7 cents US à 4,48 $ US la livre.

« Ce mois de mai a été dur pour les actions », a souligné Karl Haeling de LBBW.

« On a eu un soupir de soulagement quand le marché s’est stabilisé mercredi pour rebondir joliment jeudi. Mais aujourd’hui on a été déçu qu’on ne puisse pas solidifier » ce rebond, a-t-il ajouté.  

« La question est de savoir jusqu’à quel point les investisseurs » qui ont emprunté pour miser en Bourse quand le marché pariait sur la reprise, « doivent-ils se désendetter pour être à l’aise avec leurs positions », a affirmé l’analyste.

Après la phase des paris sur la reprise et les stimulus, « on entre dans une nouvelle phase où l’on tente d’évaluer combien de temps va durer cette reprise » sachant que le risque le plus important sera l’inflation, a encore expliqué l’expert de la Landesbank Baden-Württemberg.

Les analystes de Schwab résument la situation ainsi : « les convictions sont écartelées entre une série de bonnes données économiques et l’incertitude palpable quant à la Fed et aux signes d’inflation qui continuent de se manifester ».

De bons indices européens ont attiré l’attention des investisseurs. L’activité du secteur privé dans la zone euro a enregistré en mai sa plus forte croissance en plus de trois ans, selon la première estimation vendredi de l’indice PMI composite du cabinet Markit.

Au Royaume-Uni, l’activité a accéléré en mai avec la levée progressive des mesures de confinement, d’après un indicateur avancé, tandis que les ventes au détail ont bondi en avril avec la réouverture des magasins, particulièrement dans l’habillement.  

De même aux États-Unis, l’indice PMI d’activité manufacturière du cabinet IHS Markit a affiché un record pour mai, à 61,5.

Dans le même temps, un indicateur immobilier a montré que les hausses de prix, à un niveau record pour les ventes de logements existants en avril, avaient ralenti les ventes.

Parmi les actions du jour, Apple, membre important de l’indice NASDAQ, a chuté de 1,48 % à 125 dollars alors que son patron Tim Cook a témoigné dans le procès du géant informatique contre l’éditeur de jeux vidéo Epic Games.

Tesla a lâché 1,01 % à 580 dollars, concluant sa cinquième semaine de baisse d’affilée.  

Le fabricant d’engins de chantiers et agricoles Deere, qui a beaucoup profité de la pandémie, a terminé en hausse de 1,28 % après avoir annoncé un doublement de ses bénéfices trimestriels.

Les taux sur les bons du Trésor à 10 ans sont restés stables à 1,62 %.