(New York, Toronto) La Bourse de New York a fini en nette progression vendredi, à la fin d’une semaine où le marché aura fait les montagnes russes, oscillant entre craintes d’une trop forte inflation aux États-Unis et optimisme sur le front sanitaire.

Le Dow Jones Industrial Average est monté de 1,06 % à 34 382,13 points.

Le NASDAQ a grimpé de 2,32 % à 13 429,98 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,49 % à 4173,81 points.

Sur l’ensemble de la semaine, les grands indices ont toutefois perdu du terrain : le Dow Jones a reculé de 1,14 %, le NASDAQ de 2,34 % et le S&P 500 de 1,39 %.

Cette baisse hebdomadaire s’explique par trois séances consécutives dans le rouge de lundi à mercredi alors que les signes d’une brusque hausse des prix aux États-Unis se sont multipliés.

Très attendu du marché, l’indice des prix à la consommation (CPI), diffusé mercredi par le département du Travail, a ainsi montré une hausse des prix à la consommation de 4,2 % sur un an et de 0,6 % sur un mois, dépassant les attentes du marché.

Cette accélération du rythme de l’inflation suscite des interrogations sur un possible ajustement de la politique monétaire ultra-accommodante de la Réserve fédérale (Fed).

« La principale question pour le marché, si les prix continuent de grimper, est de savoir si l’inflation sous-jacente (sans les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, NDLR) va être temporaire comme l’assure la Fed », souligne Quincy Krosby de Prudential Financial. « Car la principale inquiétude, c’est qu’elle s’installe dans la durée. »

Pour l’heure, la Fed a promis de ne toucher ni à ses taux directeurs bas (entre 0 % et 0,25 %) ni à son programme de rachat d’actifs, qui visent à soutenir la reprise de l’activité économique.

Wall Street a toutefois rebondi en fin de semaine, porté notamment par l’optimisme sur le front sanitaire après la décision des autorités sanitaires américaines de lever l’obligation du port du masque en intérieur pour les personnes vaccinées contre la COVID-19.

« Cela laisse entendre que davantage de jeunes vont se faire vacciner, ce qui est positif pour l’économie », souligne Mme Krosby.

Parmi les valeurs du jour, Disney, membre du Dow Jones, a baissé de 2,60 %. Disney+, la plateforme de streaming du géant du divertissement, a affiché jeudi une croissance trimestrielle de son nombre d’abonnés jugée décevante par Wall Street.

Airbnb a pris 4,01 %. La plateforme de locations de logements de particuliers a subi une perte nette de 1,2 milliard de dollars entre janvier et mars, mais s’est montrée confiante sur un retour de la croissance pour l’industrie du voyage.  

Le site d’échanges de cryptomonnaies Coinbase, entré à Wall Street en avril, a abandonné 2,54 % malgré un bond de son chiffre d’affaires et de son bénéfice net au premier trimestre par rapport au trimestre précédent.

Doordash a bondi de 22,15 %. Le service de livraison de repas a dépassé les attentes des analystes et relevé ses prévisions pour l’année.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait à 1,63 %, contre 1,66 % la veille au soir.

Toronto finit en hausse

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 230,88 points pour clôturer à 19 366,69 points, se retrouvant ainsi à moins d’un point de son sommet record de vendredi dernier.

Les marchés américains ont un peu moins bien fait que le parquet torontois depuis lundi, cédant entre 1,1 % et 2,3 % sur l’ensemble de la semaine. Mais ce n’est pas si mal en tenant compte que trois des quatre marchés avaient clôturé à des sommets records vendredi dernier, a noté M. Petursson.

Les titres de la finance se sont particulièrement démarqués cette semaine, les actions des banques ayant profité de courbes de rendement plus prononcées, tandis que les groupes de l’énergie et des matériaux ont continué d’alimenter les marchés, comme ils le font depuis le début de l’année, a-t-il poursuivi.

Dix des onze secteurs du TSX ont avancé vendredi, en particulier ceux de l’énergie, de la santé, de la finance et des matériaux.

Le secteur de l’énergie a pris 2,7 %, pendant que ceux de la santé et de la finance ont avancé de 1,9 % et 1,3 % respectivement.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 82,58 cents US, en hausse par rapport à celui de 82,30 cents US de la veille.