(New York) Wall Street a sombré en fin de séance lundi, lestée par la chute des grands noms américains de la tech, tandis que bourses européennes ont fini globalement stables à l’issue d’une séance terne.

Le NASDAQ, où se concentrent des géants technologiques comme Amazon, Apple, Facebook ou Google, est tombé de 2,55 %.

En hausse pendant presque toute la journée et ayant même dépassé le seuil des 35 000 points pour la première fois, le Dow Jones, qui restait sur trois records consécutifs, a plié juste avant la clôture.

En Europe, le statu quo a été de mise à Paris (+0,01 %), Francfort (0,00 %) et Londres (-0,08 %), tandis que Milan a gagné 0,78 %.

Les marchés cherchent l’équilibre « entre hypothèse de reprise et début de prise en compte d’un futur changement de politique monétaire », explique Alexandre Baradez, analyste chez IG France.  

Vendredi, l’annonce de créations d’emplois en avril bien en deçà des attentes aux États-Unis a permis de calmer les inquiétudes du marché sur une éventuelle surchauffe de l’économie américaine, et ainsi de présumer de la poursuite des politiques monétaires accommodantes.

Mais après un week-end de réflexion, les investisseurs retournaient sur une hypothèse de reprise forte de l’économie, faisant ressurgir des craintes de resserrement monétaire.  

Dans ce contexte, les indices des prix à la consommation en avril en Chine et aux États-Unis, qui seront publiés respectivement mardi et mercredi, seront particulièrement scrutés.  

Sur le front sanitaire, le déconfinement se poursuit dans plusieurs pays d’Europe, sous l’œil prudent des gouvernements, tandis que la pandémie de coronavirus continue de faire des ravages en Inde.

L’OMS a classé comme « préoccupant » le variant du virus de la COVID-19 découvert en Inde, car plus contagieux. À Bruxelles, la Commission européenne a annoncé le début d’une phase de tests du passeport sanitaire européen, élément de bon augure pour la réouverture des économies.

Le laboratoire allemand BioNTech a estimé lundi que son vaccin contre la COVID-19 développé avec le groupe américan Pfizer n’avait pas besoin à ce stade de modifications pour être utilisé contre les variants.

L’entreprise de biotechnologie américaine Novavax teste de son côté un vaccin unique combattant à la fois la grippe et la COVID-19, avec de premiers résultats positifs.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de la dette américaine s’appréciait, à 1,60 %.  

« Les taux avaient baissé vendredi après les chiffres de l’emploi américain, mais sont remontés très vite, preuve que le marché n’est pas vraiment inquiet de cet indicateur », analyse M. Baradez.

Les matières premières toujours à la fête

Les valeurs liées aux matières premières restaient recherchées après les récents records historiques atteints par le cuivre et le minerai de fer.  

À Londres, le groupe minier BHP a pris 1,63 % à 2375,00 pence, Rio Tinto 1,88 % à 6658,00 pence et Glencore est monté de 2,63 % à 331,25 pence.

À Paris, ArcelorMittal a gagné 2,39 % à 27,64 euros. Eramet a bondi de 2,50 % à 67,75 euros, Vallourec de 5,70 % à 32,28 euros, suivis de TechnipFMC (+4,53 % à 7,01 euros).

Le cuivre valait 10 328,00 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME) après être monté jusqu’à 10 747,50 dollars la tonne, nouveau record historique.

Les bancaires en forme

L’orientation haussière des taux d’emprunt des deux côtés de l’Atlantique profitait aux valeurs bancaires, par ailleurs soutenues par leurs bons résultats trimestriels.  

À Paris, Société Générale (+2,91 % à 25,64 euros), Crédit Agricole (+3,93 % à 13,38 euros), et BNP Paribas (+1,90 % à 55,82 euros) ont fortement progressé.

À Londres, Lloyds a gagné 2,78 % à 47,85 pence et Barclays 2,16 % à 185,46 pence.

À Milan, UniCredit est montée de 5,39 % à 9,85 euros.  

La livre se renforce, l’ethéreum à un record

Vers 16 h 40, la livre sterling valait 1,4124 dollar, en hausse de 1,00 %, renforcée par les résultats des élections locales au Royaume-Uni et une situation sanitaire qui s’améliore dans le pays.  

L’euro reculait (-0,26 %) face au billet vert, à 1,2134 dollar.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin reculait à 55 364 dollars (-4,43 %), tandis que l’éthereum, a passé lundi la barre des 4000 dollars pour la première fois dans son histoire.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a grappillé 0,05 % à 68,32 dollars à Londres.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin a glané 0,03 % à 64,92 dollars.