(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé dans le rouge lundi, plombée par la chute des valeurs du secteur technologique et par une accélération des mouvements de vente en toute fin de séance.

Le NASDAQ, où se concentrent les géants de la techno, est tombé de 2,55 %, à 13 401,86 points. Il s’agit de sa plus lourde chute sur une séance depuis la mi-mars.

En hausse pendant presque toute la journée, le Dow Jones, qui restait sur trois records consécutifs, a plié juste avant la clôture (-0,1 %, à 34 742,82 points).

L’indice des valeurs vedettes de Wall Street a toutefois dépassé en séance le seuil des 35 000 points pour la première fois.

L’indice élargi S&P 500 a lâché 1,04 %, à 4188,43 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse après avoir atteint en cours de séance un nouveau sommet record.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 110,86 points pour terminer la séance avec 91 361,88 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 82,68 cents US, en hausse par rapport à 82,26 cents US vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 2 cents US, à 64,92 $ US le baril, tandis que celui de l’or a pris 6,30 $ US, à 1837,60 $ US l’once. Le prix du cuivre a quant à lui perdu 3,25 cents US pour terminer près de 4,72 $ US la livre.

Pour JJ Kinahan, de TD Ameritrade, « il y a une sorte de rivalité entre les actions de valeur [dont le prix est sous-évalué par le marché, mais dont la santé financière est plutôt bonne] et les actions de croissance », à commencer par les piliers de la techno, dont les cours ont grimpé en 2020 à la faveur des confinements, mais qui patinent depuis le début de l’année.

« Il ne semble pas y avoir de fin à cette lutte acharnée, du moins à court terme », estime M. Kinahan.

L’attention du marché devrait se porter cette semaine sur plusieurs indicateurs permettant d’évaluer le rythme de la reprise économique aux États-Unis.

Mercredi, le département du Travail publiera l’indice des prix à la consommation (CPI) pour avril. En mars, l’inflation américaine s’était établie à 0,6 % en rythme mensuel et à 2,6 % sur un an.

Le même ministère dévoilera jeudi l’indice des prix à la production (PPI), une mesure particulièrement scrutée alors que de nombreuses grandes entreprises ont annoncé lors de la publication de leurs résultats trimestriels qu’elles allaient augmenter leurs prix en raison de la hausse du coût des matières premières.

Les acteurs du marché prendront également connaissance jeudi des chiffres hebdomadaires des demandes d’allocations de chômage.

Vendredi, le département du Commerce diffusera les ventes au détail en avril, la Réserve fédérale donnera l’état de la production industrielle américaine le mois dernier et l’Université du Michigan livrera son estimation préliminaire sur la confiance des consommateurs en mai.

En fin de semaine dernière, les chiffres de l’emploi aux États-Unis ont été décevants, avec seulement 266 000 emplois créés en avril, loin du million escompté.

Des résultats à venir

Plusieurs grandes entreprises cotées doivent par ailleurs publier leurs résultats trimestriels dans les prochains jours, dont le géant américain des jeux vidéo Electronic Arts mardi et Walt Disney Company, membre du Dow Jones, jeudi.

Lundi, la société de cosmétiques Coty a chuté de 12,96 % après avoir fait part, avant l’ouverture de la Bourse, d’une baisse de ses ventes au premier trimestre en raison notamment des mesures de confinement en Europe.

Le groupe hôtelier Marriott, dont le chiffre d’affaires trimestriel s’est établi légèrement en dessous des prévisions des analystes, a perdu 4,11 %. L’entreprise a toutefois dit s’attendre à un rebond de la demande grâce aux progrès des campagnes de vaccination contre le coronavirus.