(Paris) Les marchés boursiers européens sont restés majoritairement attentistes mercredi, tout comme Wall Street qui évoluait sans direction claire, attendant la décision de politique monétaire de la Fed et une allocution de Joe Biden devant le Congrès.

En Europe, la place de Paris s’est distinguée, finissant en hausse de 0,53 %, tirée par les bancaires qui ont progressé partout en Europe. Londres est monté plus modestement de 0,27 % et Francfort de 0,28 %, tandis que Milan (-0,06 %) a fini stable.

Après avoir terminé sur une note mitigée mardi, Wall Street était sans direction claire vers 17 h GMT : le Dow Jones lâchait 0,32 %, tandis que le NASDAQ s’appréciait de 0,07 % et le S&P 500 de 0,08 %.

« À Wall Street, les investisseurs restent très attentifs aux publications des Gafam, pour preuve, les cinq premières valorisation boursières du S&P 500 représentent 30 % de l’indice », constate Grégory Bailly, expert en investissements financiers chez Milleis Banque.

Les marchés attendent désormais les géants américains de la technologie Facebook et Apple, prévus mercredi après la clôture de Wall Street, après avoir digéré Microsoft et Alphabet qui ont fait mieux que prévu.

Le président de la Fed, Jerome Powell, doit tenir dans les prochaines heures une conférence de presse à l’issue de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).

Pour soutenir l’économie américaine face à l’impact de la pandémie, la Fed a abaissé ses taux directeurs et mène une politique de rachat de la dette publique et de la dette d’entreprises.

« Nous ne pensons pas que la Fed va annoncer une augmentation de ses taux, le délai serait trop court par rapport aux cycles précédents et au plan de soutien à l’économie », poursuit M. Bailly.

Une interrogation demeure néanmoins quant aux réflexions de la Fed sur une possible date de début de réduction de ses achats d’actifs.

En attendant, les taux sur le marché obligataire s’appréciaient légèrement ce mercredi des deux côtés de l’Atlantique, le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans s’affichant à 1,64 %.

À la veille du cap symbolique des premiers 100 jours de son mandat, le président américain Joe Biden doit par ailleurs s’exprimer devant le Congrès. Il devrait proposer d’annuler les baisses d’impôts pour les plus riches votées sous Donald Trump et de s’attaquer aux niches fiscales dont ils bénéficient.

Concernant l’héritage de Donald Trump, la représentante américaine au Commerce a indiqué que les États-Unis passent au crible l’accord commercial signé avec la Chine par l’administration Trump et font un état des lieux des promesses tenues.

Les bancaires bien orientées

Les valeurs bancaires européennes profitaient de l’appréciation des rendements obligataires.

À Paris, Société Générale, en tête du CAC 40, a gagné 3,60 % à 23,62 euros et BNP Paribas 3,12 % à 53,48 euros.

À Francfort, Deutsche Bank a grimpé de 10,70 % à 11,28 euros, tirée par un bénéfice net part de 908 millions d’euros au premier trimestre, le meilleur depuis 2014. Dans son sillage, Commerzbank a gagné 3,11 % à 5,33 euros.

À Londres, Lloyds profitait (+3,51 % à 45,11 pence) d’un bénéfice net multiplié par près de trois au premier trimestre.

À Madrid, Banco Santander (+2,70 % à 3,14 euros) a dégagé au premier trimestre un bénéfice net de 1,6 milliard d’euros, en hausse spectaculaire.

Boeing toujours dans le rouge

Boeing reculait de 2,68 % à 235,97 dollars, après avoir publié une perte nette de 537 millions de dollars au premier trimestre, en raison de la pandémie.

GSK en mauvaise passe

Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a perdu 0,1 % à 1336,60 pence, en raisons d’un bénéfice net en chute de quasiment un tiers au premier trimestre.

Spotify sanctionné

Spotify perdait 8,89 % à 267,05 dollars, malgré un bénéfice net au premier trimestre et une hausse de 21 % du nombre d’abonnés payants.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole progressaient mercredi, après la publication des réserves commerciales de brut aux États-Unis, qui ont légèrement augmenté pour la deuxième semaine consécutive.

Vers 13 h, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin bondissait de 1,63 % à 66,94 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois prenait 1,57 % à 63,93 dollars.

Dans le même temps, l’euro reculait de 0,02 % face au billet vert, à 1,2088 dollar.  

Le bitcoin perdait 0,89 % à 54 701 dollars.