(New York) Les marchés actions ont été portés jeudi par des indicateurs et résultats américains meilleurs que prévu qui illustrent la dynamique de reprise en cours aux États-Unis.

À Wall Street, le S&P 500 (+1,11 %) et le Dow Jones Industrial Average (+0,90 %) ont fini à des records, le Dow Jones dépassant même les 34 000 points à la clôture pour la première fois. Le NASDAQ est monté de 1,31 %.

En Europe, les principales places boursières sont parvenues encore à afficher de nouveaux sommets en clôture, comme à Paris (+0,41 %) et Francfort (+0,30 %). Londres a pris 0,63 %, le FTSE 100 frappant à la porte des 7000 points, tandis que Milan (-0,19 %) n’a pas vraiment partagé l’enthousiasme.

« Le marché continue de progresser avec la conjonction d’indicateurs macroéconomiques très favorables en particulier aux États-Unis et de très bons résultats de sociétés », observe Daniel Larrouturou, gérant actions de Dôm Finance.

« Avec les taux d’emprunt qui reculent assez nettement sur le marché obligataire, c’est un peu le meilleur des mondes », poursuit-il, sans pouvoir expliquer ce mouvement de détente inhabituel face à une série de statistiques favorables.

Les bonnes nouvelles ont toutes convergé vers les États-Unis, où les investisseurs ont salué le rebond plus fort que prévu des ventes au détail en mars, stimulées par la distribution des chèques du gouvernement aux ménages et l’assouplissement des restrictions contre la COVID-19.

Le marché s’est également réjoui des demandes d’allocations chômage désormais au plus bas depuis plus d’un an.

Les activités manufacturières de la région de New York et de Philadelphie ont chacune atteint un plus haut depuis plusieurs années et la production industrielle est repartie en petite hausse en mars.

« En plus d’appliquer une politique vaccinale éclair, les États-Unis vont profiter des dépenses d’investissements colossales préconisées par Joe Biden, avec pour conséquence directe de doper l’ensemble des marchés actions », souligne Alain Guélennoc, directeur général de Federal Finance Gestion.

Dans le même temps, la saison des résultats trimestriels bat son plein et semble à ce stade donner un nouveau souffle au marché.

Les banques américaines JPMorgan Chase, Wells Fargo, Goldman Sachs, Bank of America et Citigroup ont vu leurs profits bondir au premier trimestre.

Les investisseurs ont semblé faire peu de cas de l’annonce du gouvernement américain d’une série de sanctions financières contre la Russie et de l’expulsion de dix diplomates russes, en réponse à des cyberattaques et des ingérences dans l’élection présidentielle de 2020 attribuées à Moscou.

En décalage avec les États-Unis, l’économie européenne peine à se redresser : l’Allemagne devrait connaître une hausse de 3,7 % de son PIB en 2021, une reprise moins forte que prévu.

GSK dans le viseur du fonds Elliott

Le titre du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline a bondi (+4,56 % à 1348,40 pence) après des informations du Financial Times révélant une prise de participation au capital du fonds activiste américain Elliott.

Retour de bâton pour Deliveroo

Deliveroo a perdu beaucoup de terrain (-3,77 % à 260,00 pence). Le groupe a bénéficié d’un très bon premier trimestre, dopé par la pandémie, mais il s’attend désormais à un ralentissement de sa croissance dans les prochains mois du fait de la levée progressive des restrictions sanitaires notamment au Royaume-Uni, son principal marché.

L’immobilier allemand se réjouit

Deutsche Wohnen (+2,53 % à 44,60 euros) a fini en tête du Dax, profitant d’un arrêt attendu de la Cour constitutionnelle allemande qui a annulé jeudi une loi sur le plafonnement des loyers dans la capitale allemande.

Son concurrent Vonovia (+0,69 % à 58,20 euros)  a lui annoncé dans la foulée qu’il renonçait à réclamer à ses clients des rappels de loyers.

BlackRock dépasse le consensus

Le titre BlackRock a gagné 2,33 %. Le premier gestionnaire d’actifs au monde a dépassé au premier trimestre les 9000 milliards d’actifs sous gestion et fait part de résultats globalement supérieurs aux attentes.

Le pétrole et le bitcoin en hausse

Les prix du pétrole ont progressé. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a pris 0,54 % à 66,94 dollars.

Le baril américain de WTI pour mai a gagné 0,49 % à 63,46 dollars à New York.  

Dans le même temps, l’euro se stabilisait (-0,11 %) face au dollar, à 1,1970 dollar.  

Le bitcoin repartait à la hausse (+1,84 % à 63 405 dollars), après avoir atteint un record à 64 870 dollars la veille.