(New York) La Bourse de New York a terminé mercredi en ordre dispersé, soutenue par les bons résultats trimestriels de plusieurs grandes banques américaines, mais lésée par la mauvaise séance des valeurs technologiques.

Le Dow Jones a pris 0,16 % à 33 730,89 points tandis que le NASDAQ a reculé de 0,99 % à 13 857,84 points et que l’indice élargi S&P 500, qui a fait les montagnes russes, a finalement cédé 0,41 % à 4124,66 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, la vigueur du secteur de l’énergie et la hausse du cours du pétrole brut n’ayant pas réussi à contrebalancer les plus larges faiblesses du marché.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 32,04 points pour terminer la journée avec 19 171,66 points.

Seuls deux secteurs ont réalisé des gains au cours de la séance, celui de l’énergie ayant progressé de 4,01 % et celui des matériaux, de 0,56 %. Le secteur des technologies de l’information a imité les valeurs technologiques américaines dans leur recul et affiché le pire bilan à Toronto, mercredi, avec une perte de 1,76 %.

Le cours du pétrole brut a bondi de 2,97 $ US à 63,15 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, après que l’Agence internationale de l’énergie a relevé ses prévisions au sujet de la demande de pétrole pour cette année. Elle vise désormais une demande de 96,7 millions de barils par jour, soit 230 000 barils de plus que dans ses prévisions précédentes.

Un rapport distinct du gouvernement américain a également montré que les réserves de pétrole du pays avaient fortement chuté la semaine dernière.

Les actions du groupe de l’énergie ont ainsi progressé, soutenues par les attentes de plus forte consommation qui accompagnent la reprise économique. Le titre du producteur canadien de sables bitumineux MEG Energy a grimpé d’un peu moins de 10 % à 6,84 $, tandis que celui de Whitecap Resources a gagné 9,04 % à 5,81 $.

Les actions des grands producteurs Suncor Énergie et Cenovus Energy ont été les deuxième et troisième plus actifs de la journée à Toronto, avec des gains de 3,91 % et 5,93 % respectivement.

« C’est le thème général de la réouverture », a affirmé Michael Greenberg, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Franklin Templeton Investment Solutions.

« Au lieu de seulement me rendre chez Loblaws une fois par semaine, je vais peut-être bientôt faire une excursion et commencer à utiliser plus d’essence. »

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,79 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 79,66 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 2,97 $ US à 63,15 $ US le baril, pendant que celui de l’or a cédé 11,30 $ US à 1736,30 $ US la livre. Le prix du cuivre a pour sa part bondi de près de 10 cents US à 4,13 $ US la livre.

Les banques dans le vert

« JPMorgan Chase, Goldman Sachs et même Wells Fargo ont fait mieux que prévu, mais une grande partie de ces bons résultats avaient été intégrés par le marché, le secteur bancaire étant celui qui a le plus progressé depuis le début de l’année » à Wall Street, observe Art Hogan de National Holdings.

Les profits de ces trois banques se sont envolés entre janvier et mars grâce à la réduction de leurs réserves dans un contexte d’amélioration de l’économie américaine et grâce à la bonne santé des marchés financiers.

Les actions de Goldman Sachs (+2,34 %) et Wells Fargo (+5,53 %) ont grimpé, tandis que celle de JP Morgan (-1,87 %) a baissé.

Citigroup et Bank of America feront part de leurs résultats jeudi, Morgan Stanley se pliera à cet exercice vendredi.

Les acteurs du marché ont également suivi les déclarations du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, qui s’exprimait par visioconférence lors d’un évènement organisé par l’Economic club de Washington.

M. Powell a jugé « très improbable » que l’institution relève avant 2022 ses taux directeurs, actuellement compris dans une fourchette entre 0 % et 0,25 %.

« Cela correspond à ce qu’il a déjà dit à de nombreuses reprises et cela a permis de calmer le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor n’ayant quasiment pas bougé », a souligné M. Hogan.

La Fed a également publié mercredi son Livre beige, une étude réalisée auprès des entreprises du pays interrogées entre fin février et début avril, où elle fait état d’un redémarrage du tourisme et des loisirs aux États-Unis.

« Il n’y avait rien de renversant » dans ce rapport, note Peter Cardillo de Spartan Capital Securities, « mais il laisse envisager une croissance soutenue et une reprise de la consommation. »

Les géants de la tech ont en revanche connu une séance difficile, ce qui a lourdement pesé sur le NASDAQ : Apple, Facebook et Amazon ont chacun reculé d’environ 2 %.

La séance a aussi été marquée par l’entrée au NASDAQ de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase, dont l’action a terminé à 328,28 dollars après avoir culminé à près de 430 dollars.

C’est bien plus que le prix de référence de 250 dollars, communiqué mardi soir à titre indicatif et cela porte la capitalisation de Coinbase à près de 86 milliards de dollars, ce qui en fait la plus grosse valorisation jamais accordée à une entreprise américaine entrant en Bourse.

Parmi les valeurs du jour, la biotech Moderna a grimpé de 6,89 %. La firme a annoncé mardi que son vaccin était efficace à 90 % contre la COVID-19 et à 95 % contre les formes graves de la maladie, selon de nouveaux résultats, soit une légère baisse par rapport à un précédent essai clinique.