(New York) Les premiers résultats trimestriels d’entreprises publiés mercredi ont animé les bourses européennes, mais le secteur de la technologie à Wall Street a connu une séance en demi-teinte, malgré la première cotation en fanfare de la plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase.

La Bourse de Londres a tiré son épingle du jeu (+0,71 %), tout comme Paris (+0,40 %). Francfort a stagné (-0,04 %) et Milan a perdu 0,28 %.

À Wall Street, le Dow Jones a grappillé 0,16 %. Le NASDAQ a lâché 0,99 % et le S&P 500 a perdu 0,41 %.

Coinbase, dont l’IPO faisait partie des évènements boursiers les plus attendus de l’année, a conclu sa première séance de cotation au NASDAQ à 328,28 dollars, bien au-dessus du prix de référence fixé mardi soir à 250 dollars.

Les marchés ont aussi été galvanisés par les premières publications de résultats d’entreprises qui ont dépassé les attentes, preuves que la reprise économique est là.

Après les poids lourds LVMH, Tesco ou encore SAP, les banques américaines JPMorgan, Goldman Sachs et Wells Fargo ont publié des bénéfices en très forte hausse.

« JPMorgan Chase, Goldman Sachs et même Wells Fargo ont fait mieux que prévu, mais une grande partie de ces bons résultats avaient été intégrés par le marché » à Wall Street, observe Art Hogan de National Holdings.

Concernant l’Europe, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé mercredi que la croissance en Europe est soumise à « plus de risques à la baisse à court terme que (de perspectives) à la hausse » en raison des mutations de la COVID-19 et du retard pris dans la campagne de vaccination et a recommandé de poursuivre l’aide budgétaire pour limiter les impacts sociaux.

Pas de quoi inquiéter les investisseurs, selon Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance qui explique que « les conclusions du FMI concernent le court terme, le marché a enjambé ce rapport et est resté concentré sur l’idée que l’économie devrait plutôt bien repartir ».  

Par ailleurs, Jerome Powell, le président de la Banque centrale américaine (Fed), a jugé mercredi « très improbable » que l’institution relève avant 2022 ses taux directeurs, actuellement compris dans une fourchette entre 0 % et 0,25 %.

« Cela correspond à ce qu’il a déjà dit à de nombreuses reprises et cela a permis de calmer le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor n’ayant quasiment pas bougé », a souligné M. Hogan.  

Sur le front sanitaire, les laboratoires BioNTech et Pfizer vont augmenter de 50 millions de doses les livraisons de leur vaccin anti-COVID-19 à l’Union européenne au deuxième trimestre.

La Fed a aussi publié son Livre Beige qui montre notamment une augmentation des coûts de fabrication qui commence à être répercutée par les entreprises.

Les géants de la tech ont trébuché, ce qui a lourdement pesé sur le NASDAQ : Apple, Facebook et Amazon ont chacun reculé d’environ 2 %.

Résultats des banques américaines

Wells Fargo a bondi de 5,53 % après l’annonce d’un bénéfice au premier trimestre sept fois supérieur à celui des trois premiers mois de 2020.

Goldman Sachs (+2,34 %) a fait état d’un chiffre d’affaires et de profits records sur la même période.

JPMorgan Chase a perdu du terrain (-1,87 %) malgré un bénéfice net de 14,3 milliards de dollars pour le premier trimestre.

LVMH tire le CAC 40 et le luxe 

Le numéro un mondial du luxe LVMH fini dans le vert à Paris (+2,86 %) après avoir enregistré des ventes qui ont dépassé largement les niveaux d’avant la pandémie.

Dans son sillage, Kering a gagné 0,97 % et Hermès 0,66 %.

À Milan, Salvatore Ferragamo est monté de 2,54 % et Tod’s de 2,01 %.  

Le pétrole flambe, l’euro et le bitcoin poursuivent leur hausse

Les prix du pétrole sont montés en flèche mercredi après une baisse plus forte qu’attendu des stocks de brut aux États-Unis, signal positif pour la consommation d’or noir outre-Atlantique, sur fond de données encourageantes pour la demande partagées par l’OPEP et l’AIE.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin est monté de 4,57 % à 66,58 dollars par rapport à la clôture de la veille.

Le baril américain de WTI pour mai a grimpé de 4,93 % à 63,15 dollars à New York.  

Dans le même temps, l’euro gagnait 0,26 % à 1,1979 dollar, à 17 h, un niveau proche de son plus haut depuis un mois face au billet vert.  

Le bitcoin baissait (-1,88 % à 62 385 dollars) après avoir atteint un plus haut historique à 64 870 dollars plus tôt dans la séance.